Deprecated: File class-oembed.php is deprecated since version 5.3.0! Use wp-includes/class-wp-oembed.php instead. in /home/u859680659/domains/tribuneouest.com/public_html/wp-includes/functions.php on line 5643
Afrique : l’agroalimentaire, un secteur d’avenir Afrique : l’agroalimentaire, un secteur d’avenir
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Afrique : l’agroalimentaire, un secteur d’avenir
l'agroalimentaire afrique

Contrairement aux idées reçues, l’agroalimentaire est un secteur porteur en Afrique. Et ce dernier revêt même un caractère « stratégique » tant les perspectives d’avenir qu’il présente sont pour le moins excellentes. Résultat : Entreprises, investisseurs et experts s’y intéressent de plus en plus. En témoignent les 4èmes Entretiens de Brazzaville organisés par le cabinet Eminence conseil qui auront lieu fin septembre et qui auront pour thème : l’agroalimentaire en Afrique.

Non, l’agroalimentaire africain ne rime pas avec travailleurs pauvres, faibles rendements et matériel vétuste. Sur un continent aux potentiels insoupçonnés en termes de ressources naturelles et humaines, les activités de transformation des produits agricoles connaissent un développement sans précédent.

Selon un rapport de la Banque mondiale publié en 2013, les revenus annuels des secteurs agricoles et agroalimentaires en Afrique devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici 2030, contre seulement 300 milliards de dollars aujourd’hui. Et pour cause : le Berceau de l’Humanité dispose de près de la moitié des terres fertiles inexploitées dans le monde et n’utilise que 2 % de ses réserves hydriques renouvelables, contre 5 % en moyenne sur la planète. L’irrigation y est également sous-utilisée (3 % contre 47 % en Asie), ce qui explique un rendement encore loin de ceux des pays plus développés (1,2 tonne par hectare pour les céréales contre 5,5 dans l’Union européenne).

Les immenses perspectives de l’agrobusiness africain n’ont pas échappé aux investisseurs, à commencer par Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, qui a récemment injecté un milliard de dollars dans la production locale de riz. En 2010, l’investissement étranger direct était de 10 milliards de dollars et il pourrait atteindre 45 milliards de dollars d’ici 2020.

Il faut dire qu’avec des parcelles disponibles à la location pour à peine 100 dollars par an et par hectare, le continent africain a de quoi attirer un large panel d’exploitants, qui y voient le futur fournisseur de la planète. D’autant que l’incroyable croissance démographique à venir ‒ 6 milliards d’habitants dans le monde seront africains en 2100 ‒ promet une demande gigantesque et des opportunités considérables pour l’ensemble du secteur. Une aubaine pour la population africaine, dont 60 % des actifs vivent déjà des revenus de l’industrie agroalimentaire.

Les entreprises africaines concurrencent Nestlé, Danone et consorts

Plusieurs grands groupes internationaux ont anticipé cet essor en implantant plusieurs filiales sur le sol africain. C’est le cas du géant Nestlé, qui emploie plus de 400 personnes en Algérie — Le groupe y a d’ailleurs ouvert une nouvelle usine en mars 2015 —, et surtout de Danone, qui compte 10 000 salariés sur le continent africain et qui a enregistré un chiffre d’affaires d’1,5 milliard d’euros en 2014. La multinationale française possède également des parts chez le Kenyan Brookside Dairy, le marocain La Centrale laitière et a même racheté, en 2013, Fan Milk, leader des boissons et produits laitiers glacés en Afrique de l’Ouest.

D’autres multinationales comme Unilever, Odam ou Bell proposent des produits adaptés aux goûts des habitants. Mais la concurrence est rude : les entreprises locales sont pour le moins ambitieuses, à l’image de Sifca, Cevital, Four Mills ou encore La Laiterie du berger au Sénégal, qui vend des produits laitiers composés à 100 % de lait de vaches issues d’élevages locaux. Ces dernières entendent bien s’imposer face aux multinationales étrangères.

Devant l’effervescence du secteur tout entier, plusieurs obstacles restent encore à franchir avant que l’Afrique ne devienne leader de l’agrobusiness mondial : manque d’infrastructures, insécurité alimentaire, questions environnementales et sociales, fraudes aux importations, etc. Pour faire le point sur cet enjeu majeur, les Entretiens de Brazzaville consacreront leur quatrième édition au thème de l’Afrique et l’agroalimentaire, le 29 septembre 2017, dans la capitale congolaise. Initié par le cabinet Eminence conseil dirigé par Steve Loemba, l’événement réunira les principaux acteurs du secteur autour de discussions et de réflexions au Centre international de conférences de Kintélé. Preuve que le secteur agroalimentaire en Afrique est au centre de toutes les attentions.

Réagir à cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Depuis le 24 août, 170 migrants partis du Sénégal dans des conditions de fortune stagnent sur un navire de la marine espagnole qui leur a portés secours en mer. Proche des côtes mauritaniennes, ce dernier demande en vain aux autorités locales de les accueillir puisque Madrid refuse également de le...
Un accord de compensation carbone pourrait voir le Libéria concéder 10% de son territoire à une entreprise privée émiratie, ce qui accorderait à l'Etat du golfe Persique des droits de pollution équivalents à la séquestration du carbone de la forêt, relaie Middle East Eye. Dans les faits, l'accord donnerait à...
Les autorités nigérianes poursuivent leur inlassable combat contre les détournements d'or noir effectués par des bandes organisées dans le delta du Niger. Selon RFI, "une nouvelle opération militaire dans la région de Warri a permis de détruire 14 réservoirs contenant des centaines de milliers de litres de produit raffinés illégalement....
TRIBUNES LIBRES
Il existe deux types d’intellectuels. Il y a d’un côté,...