L’application créée par un ingénieur ivoirien est un succès qui, au delà des espérances, permet d’atteindre une couverture vaccinale totale de la population ivoirienne.
Etché Noël N’Drin est le créateur innovant de qui a permis à la population de Côte d’Ivoire d’être très largement vaccinée. En 2016, OPISMS, le carnet de vaccination électronique qu’il a conçu, est primé par l’Observatoire de l’e-santé dans les pays du Sud (Odess). Le principe de fonctionnement de l’application est simple : pour 1 000 francs CFA, soit environ 1,50 euro par an, l’application envoie des SMS sur les vaccins à réaliser chez l’enfant, mais aussi sur les épidémies en cours, comme Ebola. « 90 % des enfants en Côte d’Ivoire ne respectaient pas le schéma de vaccination », explique Etché Noël N’Drin.
Afin d’archiver les informations et constituer le dossier-santé des patients, une interface web a été créée. Celle-ci permet de retrouver l’ensemble des vaccinations réalisées. « Des personnes qui avaient perdu leur carnet de santé ont pu reconstituer leur schéma de vaccination. On a eu beaucoup de retours pour nous remercier ».
Le principe d’OPISMS est simple, facile à mettre en place et facile d’usage. C’est la simplicité qui répond à un enjeu crucial. « 1,6 million de vies par an pourraient être sauvées d’après l’OMS si la couverture vaccinale était totale dans le monde », indique Etché Noël N’Drin. Le service a été lancé en 2013, « le taux de couverture vaccinale en Côte d’Ivoire se situait entre 85 % et 90 % ». Aujourd’hui on identifie plus de 650 00 utilisateurs annoncés, et ainsi OPISMS permet d’approcher une couverture vaccinale supérieure à 99 % selon M. N’Drin. L’application est proposée dans 160 centres de santé à travers le pays.
OPISM est le premier service d’e-santé développé en Côte d’Ivoire, et est aussi devenu en deux ans l’un des plus utilisés en Afrique. M. N’Drin est convaincu que son application et les autres innovations d’e-santé en Afrique peuvent « sauver des vies grâce à une technologie peu coûteuse et qui ne demande pas une grande infrastructure ». Rappelons que fin 2016, le taux de pénétration de la téléphonie mobile était estimé à 99,7 % de la population mondiale, selon l’Union internationale des télécommunications
Source : Le Monde Afrique
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