L’institution panafricaine vient d’annoncer que les pays membres de l’Union africaine vont créer un marché commun ; zone de libre-échange qui peut dessiner les contours d’uen nouvelle économie pour le continent.
Les 54 pays membres de l’Union africaine dessinent les contours d’une zone de libre-échange. La Commission de l’Union africaine au commerce et à l’industrie a annoncé la création probable d’une zone de libre-échange en Afrique. Celle-ci permettra aux pays du continent d’augmenter leurs volumes d’échanges ce qui aura comme effet de stimuler le commerce intra-africain.
Cette nouvelle communauté devrait voir le jour d’ici à la fin de l’année 2017. «Nous sommes convaincus que nous aurons un marché intégré et commercialement viable à la fin de cette année», a déclaré Albert Muchanga, commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’Union africaine, lors d’une conférence de presse le 30 juin au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie. Cette annonce met fin à deux ans de blocages dans les négociations entre pays. En 2015 lors du Sommet de l’Union africaine à Johannesburg, le projet de création d’une zone de libre-échange à l’échelle continentale était en but à de nombreuses réticences dés lors que certains pays très dépendants de leurs recettes douanières freinaient les accès à la mondialisation économique.
Les Etats sceptiques quant à la création d’un vaste espace commercial craignent de voir avec leurs marchés locaux saturés. Ces pays arguent qu’un marché élargi favorise une concurrence déloyale entre les Etats forts et les Etats faibles. Il est vrai qu’un espace commercial sans frontières implique la levée des quotas des échanges.
Le continent a besoin de s’ouvrir davantage sur lui-même. Le commerce intra-africain ne représente que 10% alors qu’un marché commun africain rapporterait plus de 35 milliards de dollars chaque année aux pays de l’Union africaine. Les pays en faveur de l’ouverture ont pour leur part, compris qu’un marché commun africain les aiderait à relever les défis de la lutte contre le chômage de masse, le sous-emploi et la pauvreté.
Rappelons que Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne présidente de la commission de l’Union africaine avait estimé qu’un marché commun africain permettrait de résoudre «le paradoxe africain d’un continent avec pratiquement toutes les ressources naturelles à sa disposition, et pourtant des populations pauvres, et qui est marginalisé dans la production mondiale».
Les pays membres de l’Union africaine ont décidé de se réunir les 3 et 4 juillet dans la capitale de l’Ethiopie afin de conclure les négociations sur la mise en place de ladite zone commerciale à l’échelle continentale. Si les accords aboutissent C’est un marché commun local de plus d’un milliard de consommateurs qui va voir le jour en Afrique.