136 policiers burkinabè ayant participé à des actes de mutineries en 2011 furent sanctionnés et radiés par le gouvernement en 2012. Aujourd’hui, ces derniers se sentent lésés et demandent à être réintégrés au sein des forces de sécurité locales.
Ces derniers avaient été révoqués par les autorités en raison “de faits d’insubordination, de comportement attentatoire à l’honneur et à l’éthique du corps (policier).”
Le porte-parole des policiers radiés, Mahamadi Tidiga, martèle en effet qu’ils ont faits office “de bouc-émissaires”. L’intéressé met avant “un rapport d’enquête publié en mai 2017 sur la gestion des ressources au sein de la police nationale dont les conclusions accablent certains des supérieurs hiérarchiques des policiers révoqués.”
La corruption comme moyen de pression
La porte-parole des familles des policiers révoqués, Danwéré Sou Kam, persiste et signe dans la foulée en prenant à partie le gouvernement : “S’ils ont été révoqués pour des actes d’indiscipline, quelles sanctions seront réservées à ceux qui ont détourné des milliards de francs CFA ?”, s’exclame-t-elle.
Le directeur générale de la police, Jean Bosco Kienou, s’est quant à lui contenté de botter en touche : “Le message va être transmis à qui de droit. Votre mot parviendra là où il doit être transmis.”
Source : Jeune Afrique