Abdoulay Diop, le ministre des affaires étrangères du mali, s’est présenté au Conseil de l’Organisation des Nations Unies (ONU) afin de convaincre de la nécessité impérieuse de créer une force africaine anti-djihadistes dans le Sahel.
C’est au nom des pays du G5 Sahel que Abdoulay Diop s’est exprimé, faisant état des « vives préoccupations du président (malien) Ibrahim Boubacar Keita face aux difficultés rencontrées par le Conseil pour l’adoption » de cette résolution, et il a invité les 15 membres du Conseil à l’adopter « sans tarder ».
L’annonce de ce G5 « a suscité beaucoup d’espoir dans la population » toujours selon Abdoulay Diop. Il s’agit par l’adoption de la résolution présentée d’envoyer « un signal fort et sans équivoque de la communauté internationale aux groupes terroristes et aux trafiquants de tous ordres ».
Rappelons que le G5 Sahel est composé du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Burkina Faso. Ces 5 pays ont décidé d’un commun accord en mars 2017 de constituer une force de 5.000 hommes.
Cependant les discussions sur le projet de résolution français appuyant politiquement et financièrement cette force s’enlisent en raison des freins que peuvent générer les Etats-Unis, réticents à la démarche.
Le point de vue des Etats-Unis est en effet de tout ordre, puisqu’ils envisagent de revoir à la baisse l’ensemble du budget des missions de maintien de la paix. Le ministre malien a plaidé une nouvelle fois pour que la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) soit « dotée de moyens matériels, humains et financiers adéquats pour renforcer sa capacité opérationnelle ». L’ONU doit renouveler avant fin juin le mandat de ces quelque 12.000 Casques bleus, et ce alors que ceux-ci font l’objet d’attaques de plus en plus fréquemment.
Le représentant de l’ONU au Mali Mahamat Saleh Annadif a également lancé un appel aux pays membres pour « combler les lacunes opérationnelles » de la Minusma, qui fait face à une pénurie de matériel, notamment de véhicules blindés et d’hélicoptères. Mahamat Saleh Annadif a souligné que « les terroristes se renforcent et étendent leurs zones d’action et d’influence », notamment dans le centre du Mali. Face à eux, « le manque d’un bataillon d’escorte et de combat et le manque d’hélicoptères constituent des handicaps certains ». Mahamat SalehAnnadif se dit prêt à conclure « un accord de partenariat » avec la force G5 Sahel.
Source : Jeune Afrique
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