S’est tenu à Ouagadougou un colloque sur le thème de la désertification « Notre terre. Notre maison. Notre futur », en marge de la cérémonie commémorative de la journée mondiale de lutte contre la désertification, célébrée du 15 au 17 juin 2017
La capitale du Burkina Faso a reçu les présidents maliens, burkinabé et nigériens. Les présidents Ibrahim Boubacar Keita, Mahamdou Issoufou et Roch Marck Christian Kaboré s’engagent pour la réhabilitation et la gestion durable des terres en Afrique et ont envisagés les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre la déforestation et la désertification. Les échanges ont été nombreux autour des thématiques centrales de la conférence. Le colloque a réuni en séances de travail, ministres de l’environnement et chercheurs de nombreux pays. Les questions furent abordées sans tabou, dans leur diversité et leurs urgences. Ainsi il fut question de la réhabilitation de dix millions d’hectares de terres dégradées et la création de deux millions d’emplois verts.
« Nous, chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de concert avec nos pairs de la sous-région, prenons l’engagement d’œuvrer à la promotion de partenariats régionaux et mondiaux pour l’investissement dans la réhabilitation et la gestion durable des terres à toutes les tribunes d’échanges que nous aurons », a déclaré le président Roch Marc Christian Kaboré.
A titre d’exemple des méfaits de la désertification, il a été établi qu’ Burkina Faso 5,16 millions d’hectares de terres soit 19% du territoire national, ont été dégradées selon Batio Nestor Bassière, le ministre burkinabè de l’environnement, de l’économie verte et du Changement climatique. La désertification affecte entre le tiers et la moitié des terres en Afrique. Ce phénomène a un impact sur les emplois liés à l’exploitation des terres. « La lutte contre la désertification et la sécheresse c’est assurer l’avenir de toute humanité », a marteté le président burkinabé.
« D’ici 2050 la population africaine doublera pour atteindre deux milliards de personnes, en majorité jeunes et sans emploi », a prévenu la secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification, Monique Barbut. Il est ainsi souligné que la désertification a de nombreux impacts à moyen et long terme : sur les terres et la nature, sur les hommes. L’incapacité à travailler la terre génère une dégradation du niveau d’emploi dans des pays où le taux de natalité est élevé. Sont à craindre des flux migratoires accrus.
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