Alors que le continent africain est la première victime des conséquences du réchauffement climatique, l’Union africaine (UA) montre son incompréhension après les déclarations de Donald Trump.
L’Union africaine est une des institutions les plus impliquées dans la signature de l’Accord de Paris sur le climat et a réagi quelques jours après la décision des autorités américaines de retirer les Etats-Unis desdits accords. Les dirigeants africains, à travers une déclaration rendue publique ont souhaité réaffirmer leur engagement dans l’Accord de Paris. Selon l’UA, il est important «d’accélérer la mise en place des Accords de Paris» plutôt que de s’en retirer. L’UA marque ainsi son désaccord avec le président Trump et lance un appel à la communauté internationale : «L’Union africaine qui a joué un rôle prépondérant pendant les assises de la COP 21 et a souscrit à tous les engagements, réaffirme son soutien total et inconditionnel à l’Accord de Paris». L’Union Africaine marque également sa volonté de « mettre à profit le sommet du G20 pour sensibiliser davantage le Président des Etats-Unis Donald Trump à propos des enjeux du réchauffement climatique, pour l’intéresser à cette question et impliquer davantage son pays dans l’effort mondial pour faire face à ce défi qui interpelle plus encore les nations africaines que celles du reste du monde».
«L’Afrique, peu émettrice de gaz à effet de serre, est le continent le plus touché par les conséquences du réchauffement climatique… Les recherches effectuées montrent que le changement de température se répercute sur la santé, les moyens de subsistance, la production alimentaire, la disponibilité en eau et la sécurité globale des Africains», déclare l’UA. Le retrait des Etats-Unis, l’un « des plus grands pollueurs » de la planète, montre ainsi un affaiblissement des accords de la COP21, ce qui ne sera pas sans conséquence pour le continent Africain puisque sur les 10 pays les plus menacés par le changement climatique, 7 sont en Afrique. La déclaration de l’UA précise que lors des 25 dernières années, le nombre des catastrophes environnementales en Afrique s’est multiplié par deux, provoquant une progression du taux de mortalité, une réduction du rendement des activités d’élevage et de la productivité des sols sur le continent noir.
La pauvreté et les migrations sont également des conséquences du réchauffement climatique constaté en Afrique. Toujours selon l’UA, «L’accentuation de la pauvreté entraîne beaucoup de jeunes dans l’immigration avec des conséquences dramatiques. D’un côté, nos jeunes meurent dans le désert libyen ou les eaux de la méditerranée, de l’autre côté, nous avons la montée du populisme en Europe. Comme l’Esclavage à une certaine époque, l’immigration est en train de vider l’Afrique de ses forces vives ».
S’engageant plus loin encore dans l’analyse, l’UA précise que «la modification des précipitations et de la température se répercute déjà sur le rendement des cultures en Afrique subsaharienne. Cela a entraîné des pénuries alimentaires qui ont déclenché une migration transfrontalière et des conflits intra-régionaux, eux-mêmes à l’origine de l’instabilité politique et du terrorisme international ».
Source : La Tribune Afrique
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