Le projet ambitionne de résoudre le déficit en couverture sociale, dans un pays où seuls 700 000 salariés du privé bénéficient des prestations de la Caisse de prévoyance ; en créant trois nouveaux régimes de prévoyances. Cela porterait à 8 millions le nombre de bénéficiaires du secteur privé.
Le groupe Finactu accompagne la réforme et la modernisation de la sécurité sociale ivoirienne. Oeuvrant au côté de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), Finactu prévoit un régime de retraite complémentaire par capitalisation à destination de la population actuelle d’assurés sociaux (les salariés du secteur privé), et deux régimes de prévoyance et retraite à destination des travailleurs indépendants (secteur formel et informel), avec un régime de base incluant des prestations de retraites et d’indemnités journalières et un régime de retraite complémentaire par capitalisation pour les indépendants dont les capacités contributives sont plus élevées.
La côte d’Ivoire innove en Afrique de l’Ouest en la matière. D’après Finactu, en cas de succès de cette opération, la CNPS deviendra pionnière en Afrique noire. La CNPS pourra prendre en charge les premiers régimes en capitalisation en zone CIPRES (Conférence interafricaine de prévoyance sociale).
«Ce projet va conduire à un profond changement de paradigme à la CNPS, dans la mesure où l’institution placera dorénavant l’individu »assuré social » au centre de la gestion des régimes… Elle passera ainsi d’une logique »B to B » à une logique »B to C » », explique Serge Dibi, directeur Projet à la CNPS.
Finactu est très engagée dans la structuration et le développement du projet. «Il a naturellement été indispensable de tenir compte des réalités propres à la Côte d’Ivoire, à travers une importante phase de diagnostic, qui a ensuite permis de concevoir des régimes suffisamment souples pour s’adapter à l’immense diversité de profils et besoins de ces travailleurs», analyse Thibault Gauthier, consultant senior chez Finactu. Les systèmes envisagés sont adaptés à la réalité ; à la fois des structures économiques et du marché du travail ivoiriens. «De par leur nature et leur organisation, les régimes existants en Côte d’Ivoire s’avèrent, à ce jour, inadaptés aux travailleurs indépendants dans une économie où près de 90% de la population active exerce une activité ne rentrant pas dans le cadre salarial traditionnel», selon Thibault Gauthier.
Source : La Tribune Afrique