5 000 nouvelles recrues sont attendues dans les rangs de l’armée malienne afin de faire face aux diverses menaces.
En janvier 2016, une vaste campagne avait été lancée afin d’agrandir les rangs de l’armée. Ce sont plus de 60 000 personnes qui ont répondu présent alors que l’armée a pour ambition de recruter 5 000 nouveaux effectifs.
L’opération de recrutement entre dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation. Il s’agit de reconstruire une armée nationale en la rééquipant et en remplaçant son arsenal obsolète. L’Etat tire des leçons de la déroute de l’armée lors de la crise de 2012 lors de la partition du pays. S’en étaient suivis l’émergence et le développement des groupes terroristes. Depuis cet épisode, le Mali veut reconstruire une armée qui jusqu’à aujourd’hui était sous-équipée, mal entraînée et souvent peu préparée à affronter les jihadistes au nord Mali et au-delà.
La loi d’orientation et de programmation s’en donne les moyens. 265 milliards de Fcfa du budget 2017 sont destinés à rénover le secteur de la Défense, alors que 51 milliards seront alloués au secteur de la sécurité.
Les 5 000 recrues rejoindront les 13 000 militaires déjà en poste. 5 000 autres recrutements supplémentaires sont également prévus d’ici 2019. Cela suffira-t-il pour lutter efficacement contre le terrorisme ? Au delà de la question du nombre de militaires mobilisés sur le sujet, se pose la question de la stratégie globale de lutte contre les menaces terroristes. L’Etat nourrit des efforts afin de remplacer l’équipement obsolète et le rééquipement par des moyens matériels modernes. Les évolutions s’avèrent plus timorées en ce qui concerne le renseignement et la coopération avec les pays limitrophes, alors que l’on sait les frontières poreuses.
La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) s’est exprimé tout récemment en publiant un rapport édifiant faisant état de graves manquements concernant le respect des droits de l’homme. «La riposte de l’armée malienne face à l’insécurité grandissante [qui] s’accompagne de graves violations des droits humains. Notamment de nombreuses arrestations, des détentions arbitraires, et des actes de torture perpétrés dans le cadre d’opérations anti-terroristes». Cette déclaration récente vient entacher la démarche de l’Etat. La FIDH plaide en faveur d’un meilleur encadrement de l’armée.
«Pour rétablir le lien de confiance entre les populations civiles et l’État, crucial dans la lutte contre le terrorisme, il est urgent d’encadrer davantage la réponse militaire »
Sources : La Tribune Afrique , BBC Afrique
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