Alors que le régime de Bachar el-Assad niait toute implication dans l’attaque chimique qui a foudroyé mardi 4 avril la ville syrienne de Khan Cheikhoun (86 morts dont 30 enfants), les Etats-Unis ont décidé de riposter en bombardant dans la nuit de jeudi à vendredi la base militaire de Shayrat (près de Homs), responsable de cette horrible tragédie.
« Ce soir, j’ai ordonné une frappe militaire ciblée sur la base aérienne syrienne d’où a été lancée l’attaque chimique. Il est dans l’intérêt vital de la sécurité nationale des États-Unis d’empêcher et de dissuader la dissémination et l’utilisation d’armes chimiques mortelles. »
Le locataire de la Maison Blanche a donc lancé à cette occasion un véritable avertissement envers le dictateur Bachar el-Assad de ne plus franchir ces limites insoutenables, alors que les attaques chimiques sont formellement prohibées par les Nations Unies.
La Russie, fidèle alliée de Damas, n’a quant à elle pas tardé à réagir en demandant la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Moscou s’inquiète en effet qu’un Etat souverain puisse être attaqué unilatéralement en dehors du champs d’application du droit international.
Pour rappel, l’exécutif syrien avait officiellement acté le démantèlement de son arsenal chimique après la terrible tragédie du 21 août 2013 au cours de laquelle une offensive au gaz sarin dans la banlieue de Damas engendra la mort de près de 1400 personnes.
Cependant, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) avait indiqué par la suite que 8% de ces stocks étaient encore présents localement, laissant dès lors la porte ouverte à de nombreuses dérives.
Source : Le Figaro
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