Le gouvernement béninois a décidé lundi 3 avril de relancer le programme de vérification des importations (PVI) sur le port de Cotonou alors que la révision de la Constitution est au centre de toutes les attentions.
La décision, entérinée lors du Conseil des ministres du 15 mars dernier, a pour but de resserrer la bride douanière au niveau de la collecte des taxes liées aux produits étrangers. Et pour cause, ce flottement découlait à la base d’un méli-mélo judiciaire qui congestionnait tout le site de la capitale.
Selon RFI, le PVI avait été attribué en 2011 à la société Benin Control par le gouvernement de Boni Yayi. Patrice Talon (l’actuel président du Bénin), dirigeait alors le conseil d’administration de la structure. Cependant, une dispute entre les deux hommes avait conduit à la résiliation du contrat 17 mois plus tard, avant que l’entreprise ne soit rétablie dans ses droits par la Cour commune de justice et d’arbitrage (basée à Abidjan).
Patrice Talon se défend de tout conflit d’intérêt
Pour autant, la presse locale compare cette réhabilitation étatique à un véritable conflit d’intérêt au sommet de la pyramide. En effet, comme le souligne Jeune Afrique, « si Patrice Talon n’a officiellement plus aucune participation dans la myriade de sociétés qu’il contrôlait, il les a tout de même léguées à sa femme, à ses enfants et à des collaborateurs qui forment son cercle rapproché. » C’est également le cas pour Benin Control et Olivier Bako, son nouvel actionnaire majoritaire.
Du côté étatique, l’argumentaire demeure bien plus pragmatique, puisque le but de la manœuvre vise simplement « à améliorer les recettes publiques en faisant rentrer toutes les taxes dues dans les caisses nationales. »
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