Comme prévu, l’administration Trump confirme son programme protectionniste avec la publication de son premier projet de budget intitulé « America First ». L’aide extérieure des Etats-Unis va donc être allégée de 10,1 milliards de dollars (soit le tiers), ce qui ne fait pas les affaires de l’Afrique, c’est un euphémisme.
Le Soudan et l’Éthiopie en seraient ainsi les principales victimes, puisque Khartoum recevait annuellement plus de 666 millions de dollars. Quant à Addis-Abeba, il jouissait d’un pécule de plus de 500 millions de dollars chaque année (3ème nation la plus aidée).
Par ailleurs, plusieurs organismes intimement liés à l’Afrique devraient également en faire les frais, à l’image de l’African Development Foundation, du Fonds vert pour le climat (les USA n’ont pas ratifié l’Accord de Paris), de la Banque africaine de développement ou de la Young African Leaders Initiative, pour ne citer qu’eux.
L’Afrique en danger militairement ?
Au niveau du maintien de la paix sur le continent, les cartes pourraient aussi être redistribuées tant les Américains ont la mainmise sur les opérations locales (en Centrafrique, au Mali, au Sud-soudan, en RD Congo..).
Une partie de cette manne financière bénéficierait alors à la lutte contre l’Etat islamique jugée prioritaire par le locataire de la Maison Blanche. Selon Jeune Afrique, « tout indique que le nouveau gouvernement compte adopter une stratégie de présence légère dans les zones-clés : utilisation des drones (pour lesquels une base à 50 millions de dollars est en construction à Agadez, au Niger), intervention de forces spéciales et surtout soutien aux alliés qui se battent sur le terrain. »
Sources : Jeune Afrique et le 360