Nana Akufo Addo dote son pays d’un gouvernement d’un nouveau gouvernement qui fait déjà parler de lui.
Arrivé au pouvoir à la fin de l’année 2016 avec pour mission de sortir le Ghana de la crise budgétaire, le président Nana Akufo Addo a nommé, plusieurs responsables ministériels avant d’annoncer la liste complète et définitive de son équipe qui a été soumise à l’appréciation du Parlement. Nana Akufo Addo innove et impose au pays, à l’heure de l’austérité un gouvernement pléthorique … jamais vu auparavant.
Ainsi le gouvernement se compose de pas moins de 110 ministres. Plus précisément l’équipe est composée de 40 ministres en charge des différents départements c’est-à-dire de pleins exercices dont 4 ministres d’Etat, 50 ministres adjoints et 20 ministres régionaux qui disposent également de suppléants.
Ces nominations provoquent des remous aussi bien dans l’opposition que dans l’opinion publique qui s’inquiète des coûts d’un tel attelage. « Les ministres nommés auront droit à des voitures de fonction, à la retraite et à d’autres avantages », s’émeut un citoyen ghanéen. « C’est un gouvernement éléphant qui va gérer les maigres ressources du pays », s’est indigné le chef de l’opposition à l’Assemblée nationale ghanéenne. Moustapha Hamid, le ministre ghanéen de l’Information a répondu aux critiques, arguant que la situation critique du pays nécessitait des mesures à hauteur des objectifs économiques du pays. Pour redresser le pays, Nana Akufo Addo a ainsi besoin de nombreuses ressources. « Le président a besoin d’eux pour régler les nombreux problèmes du pays », a ainsi justifié.
Et les défis sont en effet pléthoriques : la dette se monte à plus de 30 milliards de dollars. Dette à laquelle s’ajoute un déficit budgétaire abyssal. A sa prise de fonction, le nouveau régime a identifié un trou de 1.6 milliard de dollars dans le budget.
En 2016, la croissance économique du pays était de 2,3% selon les dernières estimations. Ce niveau est très bas au regard de ceux observés il y a quelques années alors que l’économie ghanéenne affichait une santé économique des plus prometteuses du continent avec des taux de croissance à deux chiffres. Le président Nana Akufo Addo a promis à son arrivée au pouvoir de réduire le déficit budgétaire, de créer plus d’emplois et de soutenir les principaux secteurs économiques du pays notamment le secteur privé, l’industrie et l’agriculture.
Les observateurs attendent de voir si à grands défis, grand gouvernement, grands résultats !
Source : La Tribune Afrique
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