Le procès des anciens membres des services secrets de Yahya Jammeh s’ouvre aujourd’hui. Parmi les accusés, on retrouve Yankuba Badjie, l’ancien chef de la National Intelligence Agency (NIA).
Le procès s’ouvre après avoir été reporté à deux reprises pour permettre à l’accusation de construire le dossier. Les neuf suspects sont poursuivis par l’Etat gambien pour le meurtre de Solo Sandeng, un opposant politique, ancien responsable de l’UDP, le Parti démocrate unifié, le principal parti d’opposition. Solo Sandeng est mort en détention en avril 2016, après avoir été arrêté lors d’une manifestation réclamant des réformes politiques. Son corps a été exhumé au début du mois, en raison de suspicion de torture.
Sa fille, Fatima, attend beaucoup de ce procès que l’arrivée au pouvoir de Adama Barrow a enfin permis. Ce procès est emblématique, tant pour la jeune femme que pour le peuple gambien. C’est Le procès pour tous les Gambiens qui ont connu la terreur des services secrets de Yaya Jammeh.
Alors quand Fatima croise le regarde des accusés, l’effroi domine « J’étais tellement en colère, confie-t-elle. Je voulais pouvoir les étrangler à leur tour mais on doit laisser la justice faire son travail. Je ne veux pas me rendre justice moi-même. Mais c’est tellement difficile d’être face à ces personnes. » « Beaucoup de gens ici ont connu la torture, et ça s’est passé à la National Intelligence Agency. Ces gens qui sont jugés aujourd’hui, c’est une victoire pour la Gambie, c’est une leçon pour la Gambie et pour le reste du monde. »
Elle qui a vu sa vie basculer au moment de l’arrestation de son père, espère une fois le procès terminé retourner à une vie normale et se consacrer à des études dans le secteur des droites de l’homme.
Source : RFI Afrique
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