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Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Côte d’Ivoire : les revendications des fonctionnaires en grande partie entendues

Grogne sociale en Côte d’Ivoire. Début janvier, plusieurs syndicats de fonctionnaires, dont la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public de Côte d’Ivoire et l’Intersyndicale des fonctionnaires, ont appelé à la grève générale. Le mouvement a été particulièrement suivi et a paralysé les administrations du pays pendant trois semaines. Depuis le 25 janvier et l’annonce, par le gouvernement ivoirien, de nombreuses mesures en faveur des fonctionnaires, le mouvement de grève est suspendu, le temps que les négociations aboutissent. Tour d’horizon des revendications des travailleurs publics et des concessions accordées par les autorités.

Des revendications entendues

Que demandaient les syndicats de fonctionnaires ivoiriens ? Tout d’abord, la modification des régimes de pensions gérés par la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE), à travers le rétablissement du capital décès (soit douze mois de salaire) ; le rétablissement des allocations familiales ; le rétablissement de la majoration pour familles nombreuses (avec la prise en compte d’un nombre maximum de six enfants, de 16 à 21 ans) ; la jouissance immédiate de la pension de réversion sans condition. Sur l’ensemble de ces revendications, ils ont été entendus.

Autre point sur lequel les fonctionnaires ont obtenu gain de cause, l’intégration des agents journaliers du secteur public à la fonction publique. Une intégration déjà décidée et mise en œuvre par le gouvernement en 2016, qui a permis d’intégrer 1 000 agents journaliers à la fonction publique. 1 800 journaliers supplémentaires devraient les rejoindre entre 2017 et 2018.

Troisième revendication satisfaite, le respect de la liberté syndicale passera par le prélèvement à la source des cotisations des fonctionnaires syndiqués pour le compte des syndicats. Enfin, les syndicats de la fonction publique ivoirienne demandaient la suppression de l’impôt sur les salaires (IS) et de la Contribution nationale (CN). Le gouvernement s’est engagé à poursuivre la réflexion en vue de réformer ces deux points importants.

Toutes ces avancées sont le fruit de la volonté des autorités ivoiriennes d’apaiser le climat social et de contribuer à l’amélioration du bien-être des fonctionnaires. A cette fin, de nombreuses rencontres ont été organisées : un pré-atelier s’est tenu les 21 et 22 décembre 2016 afin de recueillir les propositions et recommandations des syndicats, en présence du ministère de la Fonction publique ; une rencontre a eu lieu entre le ministre et les principaux responsables des syndicats le 5 janvier, suivie d’une seconde rencontre entre quatre ministres et les syndicalistes, le 16 janvier. Après plusieurs Conseils de gouvernement et Conseils des ministres, de nouvelles rencontres se sont tenues, sur la base des propositions dégagées, présidées par le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration et par le Premier ministre lui-même. En d’autres termes, le dialogue n’a jamais été rompu.

Les points qui achoppent encore

Malgré ces avancées importantes, deux revendications syndicalistes n’ont pu faire l’objet d’un accord. Il s’agit, tout d’abord, de la question de la revalorisation indiciaire de 150 points d’indice pour les emplois ne bénéficiant pas d’une grille particulière – une revalorisation estimée à plus de 20 milliards de francs CFA. Les parties prenantes ont convenu de poursuivre les discussions dans le cadre du Comité de dialogue social, qui devait se dérouler courant février.

Enfin, la question du stock des arriérés reste en suspens. Les syndicats demandent le paiement du stock des arriérés liés au mesures actées par le gouvernement en 2009 – une question, cette fois, à près de 250 milliards de francs CFA. Les autorités ivoiriennes avaient pourtant consenti à d’importants efforts, et ce dès 2014, année durant laquelle les salaires ont été débloqués, et ce après vingt-six années de blocage. Une mesure dispendieuse, qui revient à près de 245 milliards de francs CFA en année pleine. Depuis sa mise en œuvre, l’effort en direction des fonctionnaires a ainsi été de plus de 600 milliards de francs CFA.

Problème, les parties prenantes s’étaient engagées, lors du déblocage des salaires obtenu en 2014, à renoncer définitivement aux revendications quant au stock d’arriérés de 249,6 milliards de francs CFA. Un engagement que le gouvernement ivoirien a beau jeu de rappeler aux premiers intéressés.

En attendant, les autorités ivoiriennes appellent à une trêve sociale. « L’objectif ici, c’est véritablement de créer ce moment d’accalmie qui permet à l’économie ivoirienne de continuer à créer de la richesse, qui évidemment demain peut-être plus facilement distribuée, et de demander aux syndicats dans l’intervalle de taire leurs revendications, explique Bruno Koné, le ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la Poste et porte-parole du gouvernement. Taire leurs revendications, ce n’est pas les enterrer définitivement ».

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