Début d’année scolaire cahotante pour les élèves togolais. Depuis le premier jour de la rentrée le 17 octobre dernier ; l’agenda scolaire vit et survit au rythme des grèves des enseignants.
Les enseignants qui réclament de meilleures conditions de travail ponctuent la vie des écoliers de mots d’ordre de grève réguliers et récurrents. La dernière en date a commencé lundi et doit prendre fin aujourd’hui. Ainsi deux organisations syndicales de l’enseignement ont lancé lundi une nouvelle grève de 72 heures dans tout le pays pour exiger du gouvernement la satisfaction immédiate de leurs revendications. Les élèves, exaspérés envahissent les rues, dressent des barricades pour demander que des enseignants réintègrent les classes et que les cours non dispensé pendant els grèves soient repris. Le plaisir de faire l’école buissonnière a laissé place à la lassitude et à la revendication.
La Coordination des Syndicats de l’Enseignement (CSET) et la Fédération des Syndicats de l’Éducation Nationale (FESEN) sont à l’origine de cette nouvelle grève « Il n’y a pas eu de décisions concrètes concernant nos revendications », « Il n’y a pas eu de décisions concrètes concernant nos revendications », précise un responsable de la CSET. Les deux organisations dénoncent « la lenteur dans la résolution de la crise » pour justifier leur décision. « Nous ne voulons plus nous faire avoir par les mêmes méthodes, des promesses qui ne sont pas tenues ».
Rappelons que les revendications portent sur la question des primes (logement, travail de nuit, salissures …) , l’adoption du statut particulier et les affectations dites « punitives ». Les grévistes demandent également au gouvernement le remboursement immédiat « des précomptes abusivement et arbitrairement effectués sur les salaires » et rejettent les deux semaines de trêve issues des conclusions du groupe de travail initié par le gouvernement. Le 3 mars, à la fin des travaux du groupe de travail, les parties-prenantes sont parvenues à un compromis sur les différents points inscrits à l’ordre du jour et une trêve de deux semaines a été décidée afin de permettre au gouvernement d’initier la mise en œuvre. Cependant la Coordination des Syndicats de l’Enseignement (CSET) a décidé de poursuivre la grève dès le 6 mars. La CEST était absente du groupe de travail.
Gilbert Bawara, le ministre de la Fonction publique s’est ému de la réaction de la CEST « J’ai de la peine à appréhender les réelles motivations et objectifs de certaines personnes, aussi bien les responsables syndicaux que les enseignants. Quelles sont leurs motivations ? Prendre le système éducatif en otage ? Amener les élèves à la violence ? Amener les parents d’élèves à la violence ? ».
Toujours selon le gouvernement, le dialogue reste ouvert et les discussions menées bon train laissent espérer un retour à la sérénité sous peu, l’espère le gouvernement.
Sources : RFI, Jeune Afrique
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