Alors que l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen sont ciblés par l’interdiction d’entrée sur le territoire américain, Khartoum est monté au créneau pour défendre sa position diplomatique sur ce dossier. Le gouvernement local, scandalisé, ne compte pas en rester là.
Les citoyens soudanais n’ont jamais été liés à aucun crime ou acte terroriste commis aux États-Unis. Nous appelons Washington à revenir sur cette décision sévère frappant (notre pays). »
L’incompréhension est tout à fait palpable dans ce communiqué rendu publique par le ministère des Affaires étrangères soudanais.
Les six pays mentionnés dans le nouveau décret migratoire de l’administration Trump présentent ainsi la triste spécificité d’avoir des ressortissants jugés persona non grata sur le sol US, et cela durant 90 jours.
Une situation d’autant plus incompréhensible, renchérit Slate, puisque « cette décision intervient quelques semaines après la levée historique, par l’ex-président Barack Obama, de certaines sanctions économiques américaines imposées au Soudan. »
Pour rappel, le Soudan avait été placé sous embargo américain depuis 1997 en raison des possibles liens qu’entretenait cet Etat avec la sphère terroriste et djihadiste, à l’image d’Oussama ben Laden qui séjourna dans le pays entre 1992 et 1996.
Source : Slate