La comédie « The Wedding Party » créée la surprise. C’est la première fois qu’un film nigérian fait plus d’entrées à domicile que les blockbusters hollywoodiens.
« C’est une chose de réussir, mais c’en est une autre de casser la baraque. On a cassé la baraque et ce que je sais, c’est que c’est un gros succès et que je n’y étais pas prête », raconte à l’AFP la jeune réalisatrice Kemi Adetiba. En deux mois, le film, toujours à l’affiche, a généré 400 millions de nairas (1,2 million d’euros) de recettes, deux fois plus que « A Trip to Jamaica », sorti lui aussi en 2016 et qui avait récolté 178,5 millions de nairas.
En tête du box-office, « The Wedding Party » est une comédie loufoque et décomplexée qui raconte le mariage de Dunny et Dozie en dépit des réticences et des rivalités ethniques qui opposent leurs familles, l’une igbo et l’autre yoruba. Et ça marche !
Betty, une entrepreneuse lagosienne de 27 ans, a vu le film trois fois, et continue de rire « du début à la fin » et de découvrir le film. « C’est vraiment comme ça que ça se passe dans les mariages nigérians : nos mariages sont colorés, il y a beaucoup de rires, de danses, de drames, c’est ce que nous sommes ! » explique-t-elle. Pour Joy le film va plus loin que la simple comédie burlesque : « Ce film, c’est comme deux côtés du Nigeria : les igbos et les yorubas (…) Et il nous fait comprendre pourquoi nous devons être ensemble, peu importe les clans » juge la spectatrice enchantée.
L’industrie du cinéma au Niger confirme donc ses qualités, ses ambitions. Depuis l’essor de Nollywood dans les années 80 et la qualité croissante des productions locales ainsi que l’explosion des chaînes satellites panafricaines, le cinéma nigérian s’exporte désormais dans les pays anglophones comme le Ghana ou l’Afrique du sud.
Nollywood prouve avec les résultats de l’année 2016 que le cinéma nigérian est un cinéma talentueux et d’avenir. Et si Nollywood est en passe de rivaliser avec les blockbusters américains, la réalisatrice de « The Wedding Party » rappelle qu’au-delà de la professionnalisation du secteur, c’est « la nigerian touch » du film, l’exubérance de ses personnages et de ses gags qui a fait le succès du film … et peut-être du cinéma nigérian.
Source : Le Point Afrique, Le Monde Afrique
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