Les modalités du concours posent question. En effet certains jugent trop légères les tenues des candidates.
La polémique enfle depuis samedi, jour de l’élection de Miss Guinée 2017 et du couronnement de Asmaou Dialloa. A tel point que les pouvoirs publics se sont emparés du sujet et ont annoncé ce lundi 13 février que « jusqu’à l’élaboration d’un nouveau cahier des charges et d’un code d’éthique et de déontologie par une commission qui sera érigée à cet effet, toute organisation ayant pour objet les concours de beauté à dimension nationale est désormais interdite sur l’étendue du territoire par le truchement su ministère de la Culture, des Sports et du Patrimoine historique.
Il est également précisé que « pour la promotion de l’image la plus positive de nos valeurs culturelles traditionnelles et authentiques, un cahier des charges sera élaboré ainsi qu’une charte d’éthique et de déontologie en vue de définir dans les moindres détails les nouvelles modalités et/ou conditions d’organisation de l’élection Miss-Guinée ».
L’État intervient donc rapidement afin, d’éviter tous remous supplémentaires et organise les conditions d’un dialogue afin d’établir un règlement qui convient à tous. Et pourtant jusqu’à samedi, rien ne laissait présager de la tournure des événements. Au contraire l’organisatrice s’est réjouie du succès de la soirée qui s’est déroulée en présence du ministre de la Culture Siaka Barry. Face à la presse, Johanna Barry a remercié le ministre : « tout s’est bien passé. [Asmaou Diallo] a mérité la couronne. C’est une fille courageuse, une battante. […] Le ministre Siaka Barry est formidable ! C’est quelqu’un qui se soucie du rayonnement de la culture, toujours présent à nos côtés. Que Dieu l’accompagne dans tout ce qu’il fait ».
La polémique concernant les tenues des candidates a émergé via les réseaux sociaux. Une vague d’indignation qui est née après la soirée d’élection ; les internautes faisant état de leur indignation. « Comment peut-on cautionner que des filles se dénudent aux yeux de tout le monde pour célébrer la beauté guinéenne ? », interroge une Guinéenne sur la toile, « avec tout le beau textile guinéen et les grands couturiers de chez nous, vous (les organisateurs, ndlr) êtes incapables d’habiller ces filles de la plus belle des manières tout en respectant la dignité de la femme ainsi que nos cultures et mœurs ». On peut lire également que c’est « la responsabilité de la société qui a perdu son authenticité et qui a rabaissé la jeune fille », et « les parents qui ont démissionné ».
Choc culturel, conflit de générations ? Les pouvoirs publics ont tranché et se donnent le temps de la réflexion avant de définir de nouvelles règles pour l’élection d’une Miss Guinée élégante et conforme aux valeurs guinéennes.
Source : Jeune Afrique
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