Selon Amnesty International, les prisons béninoises entretiendraient une absurdité judiciaire grossière malgré l’abolition de la peine de mort dans le pays. En effet, quatorze personnes initialement condamnées à la sanction capitale, végètent toujours dans le couloir « final ». La logique aurait voulu que leur peine soit commuée…
Les prisonniers sont actuellement incarcérés dans un quartier spécial de la prison d’Akpro-Misséréké, non loin de Porto-Novo, indique l’ONG.
Leurs conditions de détention seraient par ailleurs jugées « mauvaises » et totalement en inéquation avec la jurisprudence locale, puisque le Bénin a adhéré au protocole facultatif du Pacte international relatif aux droits civils et politiques en 2012. L’État a par la suite exclu la peine de mort de sa législation (2016).
L’Etat « ne peut rien faire »
Pour autant, les personnes « en transit vers la mort » n’ont pas vu leur peine réaménagée comme les textes l’imposaient de facto. Amnesty International dénonce en conséquence « une incertitude horrible pesant sur ces quatorze hommes qui vivent dans la même cellule depuis 17 ans. »
Mais ce n’est pas tout, ces derniers subiraient de nombreuses sévices. En atteste la mort de trois autres détenus via la paludisme et la tuberculose dont la cause serait une absence de soin.
« Ces actes s’apparentent à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » persiste l’Organisation dans la foulée.
Pour rappel, le ministère de la Justice a confirmé que ces individus ne seront pas exécutés tout en précisant qu’il n’avait pas le pouvoir de réétudier leur cas.
Source : Jeune Afrique
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