Le nouveau président gambien, Adama Barrow, va être officiellement investi le 19 janvier prochain mais son prédécesseur, Yahya Jammeh, refuse toujours « d’abdiquer ». Si ce dernier avait contesté la légalité du scrutin devant la Cour Suprême, cette perspective a toutefois pris du plomb dans l’aile puisque l’organe n’a pas pu statuer mardi, faute de juge disponible.
Selon le site du Monde, « aucun des six juges qui devaient siéger (cinq Nigérians et un Sierra-Léonais) n’était présent à Banjul à l’ouverture de l’audience. »
Les magistrats ont tour à tour invoqué un problème de calendrier. La décision de l’organe a donc été reportée au mois de mai, indique James Gomez, l’ancien maire de Banjul responsable de l’organisation de la cérémonie de passation de pouvoir :
« Il n’y aura pas de verdict pour le moment pour la simple raison que Yahya Jammeh ne peut établir une cour sans juges, et la Cédéao n’a pas autorisé les juges sollicités à quitter leur pays respectif. »
Parallèlement, la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest continue de négocier avec le dérangeant frondeur par l’intermédiaire du chef d’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, et de l’ancien président ghanéen, John Mahama; des médiations restées lettres mortes jusqu’à présent.
Pour rappel, la Cédéao pourrait rapidement annihiler la menace Jammeh, si le contrevenant persiste à ne pas reconnaître la légitimité d’Adama Barrow. A cette fin, le Sénégal prendrait les rênes de la force armée régionale.