Fin 2017, un million de Nigérians recevront 5 000 nairas par mois (environs 23,6 euros) directement sur un compte en banque spécifiquement ouvert pour cette aide de l’Etat.
D’ici 2021, le nombre de bénéficiaires devrait s’élever à 5 millions de personnes. « Ce programme d’aide est un début. Nous espérons continuer dans cette direction. Les pauvres ont toujours été ignorés dans ce pays « estime Maryam Uwais, conseillère spéciale à la présidence pour les questions sociales. Avec l’aide financière qui leur sera versée, les bénéficiaires pourront « acheter des chèvres, envoyer les enfants à l’école, démarrer un petit commerce », continue Maryam Uwais
Qualifié de « filet de sécurité sociale », ce système d’aide sociale coûtera près de 3 milliards de dollars sur trois ans (2,83 milliards d’euros). Quels en sont les principes quand on sait que 110 millions de Nigérians se demandent chaque jour « comment vais-je trouver à manger, me soigner, envoyer mes enfants à l’école ? » ; que le salaire minimum est de 18 000 nairas (54 euros) ; que l’inflation frôle les 20 %, notamment pour les produits de consommation courante (huile de palme, riz, transports …) et que le pays est étranglé par une pénurie de devises étrangères.
L’argent sera directement versé par le gouvernement fédéral sur un compte bancaire personnel, « sans intermédiaire », pour éviter les fraudes. Les bénéficiaires devront faire enregistrer leur profil biométrique afin d’éviter les profils fantômes. Comme c’est déjà le cas A Bauchi (nord), l’un des premiers Etats à bénéficier du programme, « un comité enregistre actuellement le profil biométrique de 10 800 personnes » rapporte Mansur Manu Soto, conseiller local pour le développement.
La Banque mondiale, est favorable à ce type de programme en Afrique et supervise le processus de sélection des bénéficiaires en encadrant le projet. Elle a également a accordé un prêt de 500 millions de dollars, qui doit être encore validé par le Parlement nigérian.
Le Sénat cependant, a rejeté une demande d’emprunt extérieur de 30 milliards de dollars début novembre 2016. Le porte-parole du vice-président, Laolu Akande s’est exprimé « Nous avons conscience des difficultés financières de l’Etat, mais nous espérons atteindre notre objectif cette année ».
Ainsi il n’est pas aisé pour le président Muhammadu Buhari de tenir ses promesses électorales, alors que le pays peine à sortir de la crise économique la plus sévère de son histoire.
Source : Le Monde Afrique
Laisser un commentaire
Notice: Undefined index: stream in /var/www/virtual/tribuneouest.com/htdocs/wp-content/plugins/like-box/includes/widget.php on line 32