Après avoir été consultés il y a peu sur la nouvelle Constitution, plus de six millions d’Ivoiriens étaient à nouveau appelés à voter pour choisir parmi les 1 337 candidats, les 255 représentants à l’Assemblée nationale.
Alors que les tensions étaient vives au sein des partis, le scrutin s’est quand à lui, déroulé calmement dans tout le pays. Les dépouillements sont faits. La commission électorale doit dorénavant proclamer les résultats attendus dans 5 jours. On attend également le taux de participation qui selon toute vraisemblance serait faible, notamment dans les grandes villes comme Abidjan et Bouaké. A Abidjan, les taux de participation à la mi-journée sur certains bureaux étaient seulement de 6 à 15%, (à Port-Bouët ou à Bengerville). A Cocody, au centre scolaire de Riviera, les huit bureaux de vote ne sont parvenus à plus de 25% de participation à la fermeture.
Le taux serait plus significatif dans les autres grandes villes du pays. Ces taux pourraient même être plus importants que lors du récent référendum constitutionnel en octobre dernier. Les villes de Séguéla, d’Adzopé, de Korhogo, de San-Pédro ont voté en nombre pour ce nouveau scrutin. Scrutin à tour unique rappelons-le.
Une faible participation au globale que déplore les observateurs et certains citoyens ivoiriens tel Bruno Kouadio Kouadio, habitant de Bouaké : « Les députés contribuent au développement de la nation. Ils votent chaque fois des lois qui aident le pays à progresser. Donc il est bon et nécessaire pour les citoyens de voter pour leurs députés. » Les scrutateurs des différents partis politiques, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour la majorité, le Front populaire ivoirien (FPI) pour l’opposition ou indépendant, sont dorénavant à l’œuvre pour compter, dépouiller, vérifier et additionner les bulletins…
A ce stade que peut-on observer ? La coalition présidentielle vise la majorité absolue même si elle fait face à de nombreuses candidatures dissidentes et à une opposition. Ce scrutin est le premier de la IIIe République ivoirienne, après l’adoption d’une nouvelle Constitution en octobre à l’initiative du président Ouattara, réélu un an auparavant pour un deuxième et dernier mandat. La coalition doit néanmoins faire face à des « frondeurs » dans son propre camp. Les dissidents participent au scrutin sous l’étiquette d’indépendants.
« Donnez-moi une forte majorité pour me permettre d’accélérer les travaux que j’ai comme objectifs pour les quatre années à venir », avait lancé avant l’élection le président Ouattara, qui met en avant son bilan économique pour convaincre les électeurs
Le caractère de certains candidats, l’ancrage local et le capital sympathie qu’inspirent « des frondeurs », pourraient éventuellement modifier le visage de l’Assemblée nationale. Bien plus que l’opposition du FPI de Pascal Affi Nguessan, ce sont les candidats indépendants qui auront fait tressaillir pendant la campagne, le binôme RDR PDCI regroupé sous l’entité RHDP.
L’heure de vérité a sonné pour le parti de Laurent Gbagbo qui cherche à se relancer sur l’échiquier politique ivoirien. Le parti est représenté par Pascal Affi Nguessan et ses 187 candidats.
Le président Ouattara disposait jusqu’ici d’une majorité écrasante à l’Assemblée, l’opposition ayant boycotté les législatives de 2011. La configuration actuelle est certes différente, « ADO » n’en attend pas moins un succès emblématique.
Source : RFI
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