Portrait émouvant de Kadiatu Kamara, 19 ans, surnommée KK, la surfeuse de Bureh Beach, au sud de Freetown.
Le film de Daniel Ali et Louis Leeson, « A Million Waves », est une poésie, une nature, une séquence rare d’humanité. Le portrait d’une jeune femme pugnace, touchante et fière.
La parole est aux réalisateurs : « En 2014, lorsque l’épidémie d’Ebola a éclaté en Sierra Leone, le pays ne faisait que se relever après plus d’une décennie de guerre civile. Deux ans avant l’éclatement, le Bureh Beach Surf Club a été créé, soutenant le village avec des emplois et des compétences diverses.
« Nous voulions que le film parle pour lui-même visuellement tout en offrant une histoire d’intérêt humain. » «Il était important pour nous de créer un film qui représente ce que le surf signifie pour cette communauté : non seulement comme un moyen de soutien financier, mais aussi comme quelque chose qui leur permet une forme d’évasion. »
Jeune femme dans le monde d’un homme, Kadiatu Kamara évolue au sein de Bureh Beach Surf Club, un groupe qui lutte contre les idées préconçues, les clichés, sur ce coin de l’Afrique de l’Ouest. Et sur une planche de surf, KK est devenue une star à part entière.
KK est étudiante, mais soutient également sa famille. Sans le revenu de son père décédé après avoir contracté le virus Ebola, elle fait des chapeaux et des fourre-tout qu’elle vend aux touristes de Bureh. Le surf est un temps réservé pour les matins et les soirées lorsque les tâches domestiques et les études sont terminées.
Elle est la seule surfeuse de Bureh pour le moment : plusieurs raisons à cela. Les réalisateurs avancent un argument : « Les mecs sont ceux qui sont autorisés à sortir et à s’amuser un peu», affirme le cinéaste. « Il y a probablement beaucoup d’autres filles qui voudraient le faire, mais elles sont un peu timides. » KK pense que nombreuses sont les filles qui « ne savent pas nager, ou qui ont peur de la natation ou de la mer. » Elle est confiante en l’avenir et sais qu’elle ouvre une voie, une autre voie pour les filles. Et elle milite à sa manière en clamant « « Le surf est bon pour nous, les filles » insiste la jeune femme de 19 ans. « Le message que je veux leur délivrer est simple. Je veux qu’elles se joignent à moi. »
Nombreux sont ceux qui croient aux potentiels du surf en Sierra Leone, à la fois sportivement parlant mais également pour des raisons économiques. Avant 2014 des réflexions avaient menées pour amener les surfeurs internationaux à Bureh Beach, … c’était avant l’épidémie du virus Ebola.
La patience, la passion et l’abnégation du Bureh Beach Surf Club, de ses membres et de KK n’ont pas été affaiblies par le virus Ebola. Ils continuent inlassablement à vanter les qualités des vagues de Bureh …
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