Il avait pourtant reconnu sa défaite le 1er décembre ; mais le président sortant de la Gambie, Yahya Jammeh a décidé de dénoncer les résultats et a saisi la Cour suprême pour demander que le scrutin soit annulé.
Les négociations diplomatiques s’intensifient alors que la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) oeuvrent afin que le président sortant respecte les résultats de l’élection présidentielle de décembre et assume la défaite qui est la sienne.
« Cela ne peut pas aboutir en un seul jour, explique la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, qui conduit la délégation ouest-africaine de la Cédéao alors que dans quelques jours va se tenir samedi un sommet de l’organisation.
Côté ONU, on se veut plus ferme encore en déclarant par l’entremise du représentant de l’Afrique de l’Ouest Mohamed Ibn Chambas que « Yahya Jammeh doit être prêt à céder le pouvoir à la date prévue » sous peine de sanctions, à savoir le 18 janvier prochain.
Ban Ki-Moon lui même s’est exprimé. Le secrétaire général des Nations Unies a appelé à une transition dans les temps et dans les formes prévues par la loi.
La situation est complexe, y compris dans le pays. Le président sortant ainsi que son parti ont saisi la Cour suprême pour demander l’annulation des résultats de l’élection présidentielle au prétexte que la Commission électorale n’avait « pas correctement compilé les résultats ».
Cependant la Cour n’est pas au grand complet. La question de la nomination de ses membres est une épineuse question puisqu’il revient au chef de l’Etat de désigner les membres de la Cour suprême.
On voit ainsi comment le président sortant peut envisager de faire invalider les résultats de l’élection. Si avocats, opposition et diplomatie internationale lisent de manière très exacte la manœuvre ; le contexte est favorable à Yahya Jammeh puisque dans la plus absolue légalité. Néanmoins selon des sources onusiennes, il apparaît qu’il ne serait pas aisé pour Yahya Jammeh d’identifier les juges qu’il pourrait nommer.
Autre facteur décisif : le temps. A partir du 18 janvier, date de la fin de mandat de Yahya Jammeh trois options sont possibles. La Cour suprême peut demander de nouvelles élections ; sous supervision internationale. La Cour suprême valide la victoire de Adam Barrow. La Cour suprême ne rend pas de décision et Yahya Jammeh devra malgré tout quitté la présidence.
Pour l’heure, Adam Barrow est bien élu président et la diplomatie est aux affaires.
Source : RFI
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