Le Premier ministre Burkinabè, Paul Kaba Thiéba, a annoncé que Ouagadougou souhaitait lancer une véritable lutte contre la pauvreté concrétisée par un plan national de développement économique et social (PNDES). Ce dernier, calqué sur le mandat de l’actuel président de la République, Roch Marc Christian Kaboré, est estimé à 15 400 milliards de francs CFA.
Classé 183e sur 188 à l’Indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Burkina-Faso doit à présent franchir un cap, martèle PK.Thiéba qui indique parallèlement que le pays « souffre d’un déficit de productivité et de compétitivité » :
« Nous avons réussi l’insurrection populaire (qui a mis fin en 2014 à 27 ans de règne du président Blaise Compaoré). Nous avons résisté victorieusement à la tentative de coup d’État (menée par l’ex-garde prétorienne du président Compaoré en septembre 2015). Il reste une insurrection à gagner, c’est l’insurrection contre la pauvreté. »
Concrètement, poursuit-il « l’ambition est de la faire reculer à moins de 35% d’ici à l’horizon 2020 (contre 40% actuellement) et de créer 50 000 emplois par an. » De ce fait , sur les 15 400 milliards de francs CFA espérés, « 64% du PNDES sera financé par des ressources propres. »
En ce qui concerne le reste de la somme, tout va se jouer les 7 et 8 décembre prochains à Paris lors d’une conférence sur le financement du PNDES réunissant les bailleurs de fonds à laquelle assistera le président Kaboré ainsi qu’une importante délégation burkinabè, confirme le Premier ministre :
« Nous n’allons pas à Paris pour demander des chèques, mais pour nouer un partenariat avec les amis du Burkina Faso. Nous allons à Paris avec une liste de projets structurants. Le gouvernement va aussi faire des réformes structurelles sur tous les secteurs de l’économie: élevage, agriculture, transports, énergie, éducation… Si vous prenez des chèques (…) et les réformes structurelles ne sont pas faites pour permettre de fructifier ces investissements, ça ne sert à rien », souligne-t-il avec pragmatisme.
Avant de cibler les secteurs clés de l’embellie promise : « Nous avons par exemple d’énormes potentialités dans l’agriculture et l’élevage qui occupent 80% de la population active, pourtant ceux-ci ne pèsent que 30% du PIB. Quoi qu’il en soit, il y a des terres riches partout au Burkina Faso qui ne sont pas ou sont sous-exploitées… Les techniques de production que nous utilisons donnent de faibles rendements. »
Paul Kaba Thiéba admet dans la foulée que le déficit énergétique, les transports, la formation et la démographie devront également faire l’objet d’une intention toute particulière.
Source : L’Express
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