Dans une tribune publiée par Jeune Afrique, l’ex-secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, milite pour une refonte de la Cour pénale internationale (CPI) que la Gambie ou encore le Burundi ont quitté récemment. Il combat également l’idée que l’Afrique reste hostile à une telle instance.
« Il convient d’insister sur le fait que les peuples d’Afrique, et tout particulièrement les victimes de crimes de guerre, de génocides et de crimes contre l’humanité, soutiennent la CPI, tout comme la plupart des gouvernements démocratiques africains. Quant à moi, je soutiens la CPI parce que les crimes les plus odieux ne doivent pas rester impunis. »
Ce dernier tend également à combattre l’idée que la CPI se rendrait coupable d’ingérence en supplantant les juridictions nationales dans leurs prérogatives et appelle donc à une coopération efficiente en la matière :
« Huit des neuf enquêtes qui concernent le continent ont été demandées par les États africains eux-mêmes », assure-t-il.
Néanmoins, s’il reconnaît que « la qualité des enquêtes de la Cour, la durée de ses procédures et sa capacité à protéger ses témoins ont parfois été remises en question », K.Annan affirme que seul le dialogue pourra régler les désaccords latents entre le continent et la CPI.
Son argumentaire se base pour cela sur de nombreux exemples historiques de tribunaux internationaux ayant porté leurs fruits.
Pour rappel, la CPI est une juridiction permanente, destinée à punir les crimes les plus graves contre le droit humanitaire international, lorsque les criminels ne peuvent être jugés dans leur pays. Toutefois, chaque Etat est libre d’y adhérer ou non (les USA n’en font pas partie par exemple).
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