Nouakchott a pris la décision de diminuer les taxes incombant aux visas afin d’amorcer une reprise du flux touristique en Mauritanie. Plusieurs zones du pays sont en effet considérées comme dangereuses par les organismes internationaux.
C’est le cas des régions frontalières avec le Mali (Nord et Sud-Est), particulièrement délaissées par les visiteurs étrangers en raison d’une menace terroriste prégnante. Et notamment des Français qui représentent la majeure partie de la manne financière touristique locale.
Un état de fait qu’un rapport du Programme des Nations unies pour le développement n’a aucun mal à justifier : « Le tourisme mauritanien a culminé dans le milieu des années 2000, avec près de 15 000 touristes, et a cessé rapidement après le meurtre de quatre touristes français en 2007 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). »
L’activité a donc depuis beaucoup de mal à trouver un second souffle en raison des recommandations faites par Paris ne pas se rendre dans le pays. Ce qui inhibe en conséquence toute croissance ou investissement significatif. Le gouvernement mauritanien a donc décidé de jouer sur la corde financière en diminuant la taxation des précieux sésames.
Cette baisse a été actée dans une fourchette comprise entre 70 et 80%, et cela « pour encourager (les voyageurs) à visiter la région d’Atar, principale destination de charters jusqu’en 2011 », indique son président, M.Abdoul Aziz. « Ces frais fixés actuellement à 120 euros (170 $) seront ramenés à environ 40 euros (contre 120 actuellement). » Ce dernier a également assuré « qu’une sécurité totale régnait sur le territoire. »
Source : La Presse