L’Union européenne ne pourra pas dépêcher d’observateur lors de l’élection présidentielle gambienne prévue le 1er décembre prochain. Les perspectives de fraude sont donc probables pour un scrutin opposant le président sortant, Yahya Jammeh (qui brigue un cinquième mandat), à l’homme d’affaires, Adama Barrow, soutenu par huit partis d’opposition.
« Nous avons été informés par le ministère des Affaires étrangères de la Gambie que la mission n’a pas été acceptée », a annoncé laconiquement la délégation de l’UE.
Une information quelque peu surprenante alors que le chef de l’exécutif gambien avait indiqué à plusieurs reprises que « tous les observateurs étaient les bienvenus pour examiner la crédibilité du processus électoral. »
Pour se dédouaner, la commission électorale indépendante (CEI) a simplement soutenu que l’échéance serait tout de même scrutée de près par des émissaires de l’Union africaine accrédités et déployés sur l’ensemble du territoire. Cette même instance avait pourtant toléré la présence de la délégation du Vieux continent lors de la précédente présidentielle de 2011, preuve qu’il y a de la frilosité dans l’air.
L’opposition s’est quant à elle unie derrière Adama Barrow connu pour avoir fait fortune dans l’immobilier. Ce dernier présente également la particularité d’occuper le poste de trésorier au sein du Parti pour l’unité démocratique (UDP), l’une des huit formations le soutenant.
Il abandonnera donc ses prérogatives afin de pouvoir concourir pour la fonction suprême. En cas de victoire, il prendra la tête d’un gouvernement de transition durant trois ans avant que de nouvelles élections libres soient organisées (auxquelles il ne pourra pas participer).
Sources : La Tribune et Le Monde
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