Le sulfureux candidat a déjoué les pronostics en remportant les élections américaines avec un résultat sans appel puisqu’il obtient 289 grands électeurs alors que 270 étaient nécessaires pour intégrer la Maison Blanche. Il garde parallèlement la main sur le Congrès et la Chambre des représentants qui restent sous pavillon républicain.
La victoire de Trump dépendait largement du résultat des swing-states, des Etats qui ne sont historiquement pas acquis aux partis républicain ou démocrate et dont le nombre de grands électeurs demeure crucial pour l’issue des élections.
Le magnat de l’immobilier a finalement franchi cette étape avec efficacité en faisant la différence en Floride (29 grands électeurs), en Pennsylvanie (20), dans l’Ohio (18), en Caroline du Nord (15), ainsi que dans l’Iowa (6).
Il a également emporté l’Alaska, l’Arizona, l’Utah, le Montana, l’Idaho, le Wyoming, le Kentucky, l’Indiana, la Louisiane, le Missouri, la Géorgie, la Virginie-Occidentale, le Tennessee, l’Oklahoma, le Mississippi, la Caroline du Sud, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, le Nebraska, le Kansas, le Texas, l’Arkansas, le Wisconsin et l’Alabama.
Vers une instabilité régionale et internationale ?
Néanmoins, l’arrivée au pouvoir de Trump, qui souhaite « restaurer la grandeur des Etats-Unis », laisse planer le doute sur nombre de dossiers épineux nationaux et internationaux. Si la menace d’un isolationnisme est de ce fait au centre des débats, la politique étrangère US en sera logiquement largement impactée, à commencer par la problématique militaire.
L’intéressé a en effet maintes fois répété que l’OTAN ne pouvait plus fonctionner en l’état actuel des choses avec une force américaine extrêmement interventionniste. Quant à la menace djihadiste, il a promis de l’annihiler sans toutefois donner plus de précisions. Les cartes au sein de la coalition internationale pourraient dès lors être redistribuées comme le laisse supposer ses propos plus qu’évocateurs : « Nous nous entendrons avec tous les pays qui veulent s’entendre avec nous. »
D’autres grands accords mondiaux sont dès lors menacés à l’instar de l’Accord de Paris sur le climat (COP 21) ou certaines passerelles économiques négociées (ou en négociations) avec la Chine, l’Union européenne, le Mexique ou encore le Canada, qu’il considère « destructrices d’emplois » sur le marché domestique.
Mais l’aspect le plus critique de son programme s’orchestre finalement autour de la question de l’immigration, argument phare de sa campagne. Trump désire ainsi expulser la majorité des clandestins présents aux Etats-Unis (11 millions au total), en ciblant prioritairement ceux qui ont un casier judiciaire ou ceux dont l’arrivée sur le territoire est récente. Pour cela, il compte durcir la politique américaine des visas envers les pays étrangers qui refusent de les accepter sur leur sol. Enfin, il a n’a jamais caché son intention qu’un mur géant et plus hermétique voit le jour à la frontière mexicaine.
Sources : Le Monde et L’Express
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