Face à celui qui a été élu quatre fois en vingt ans, l’opposition a choisi de faire front unique et uni en désignant un seul candidat.
Ce dimanche, lors d’une primaire tenue à Banjul dans la capitale gambienne, sept des huit partis d’opposition ont désigné leur candidat. Venus de tout le pays, 490 délégués des partis d’opposition ont voté.
Le duel présidentiel le 1er décembre opposera donc Adama Barrow à Yahya Jammeh qui brigue un cinquième mandat. Adama Barrow est un homme d’affaires de 51 ans qui a fait fortune dans l’immobilier et est également trésorier du Parti pour l’unité démocratique (UDP). C’est à lui et à une opposition soudée, unie, que revient la responsabilité de convaincre les Gambiens.Ce sont 885.000 électeurs des 53 circonscriptions du pays qui sont appelés à voter au soir du 1 er décembre.
« Nous avons mis nos différends de côté dans l’intérêt de ce pays. Les Gambiens sont fatigués par 22 ans de mauvaise gestion de Yahya Jammeh, auxquels nous mettrons fin quand nous irons aux urnes », a déclaré le candidat unique de l’opposition. S’il est élu il prendra la tête d’un gouvernement de transition pour trois ans.
Face à lui, Yahya Jammeh, est au pouvoir depuis 22 ans. Après avoir renversé sans effusion de sang le président Dawda Jawara, il dirige la Gambie d’une main de fer. Il dirige la Gambie d’une poigne de fer et fait l’objet d’accusation d’exécutions sommaires, de harcèlement de la presse et de la société civile, de disparitions mystérieuses de la part d’ONG.
Adama Barrow est quand à lui encore peu connu du grand public. Il devient la figure de l’UDP, alors que le parti a été étêté. En effet il y a trois mois le chef de l’UDP, Ousainu Darboe, a été condamné à trois années de prison ferme pour demandé le corps d’Ebrima Solo Sandeng, le secrétaire du parti mort en détention après avoir été torturé.
Reste à ce jour une inconnue : le rôle que jouera d’Issatou Touray, figure de l’opposition qui avait acte de candidature dés septembre et qui n’a pas participé au congrès de l’opposition. Cette femme de 60 ans issue de la société civile, militante au sein du Comité Gambie contre les pratiques traditionnelles (Gamcotrap), une ONG de défense des droits des femmes et des enfants, pourrait maintenir sa candidature comme elle pourrait tout aussi bien se ranger au côte de Adama Barrow. Pour l’heure, le silence de la réflexion est de mise.
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