Le camp de réfugiés de Bakassi, en banlieue de Maiduguri, la grande ville de la région au nord-est du pays a été le théâtre d’un attentat kamikaze le 29 octobre.
L’Etat de Borno, dont Maiduguri est la capitale, est une région dévastée par sept ans de conflit entre Boko Haram et les forces de sécurité. L’insurrection islamiste et sa répression par l’armée et les services de sécurité nigérians ont fait au moins 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009. C’est un des bastions du groupe djihadiste Boko Haram.
Maiduguri avait encore récemment été frappée, le 12 octobre, par un attentat à la voiture piégée dans une gare routière, faisant huit morts et une quinzaine de blessés.
« Deux kamikazes conduisant des rickshaws se sont fait exploser ce matin à dix minutes d’intervalle », a déclaré le porte-parole de l’Agence nationale des services urgences (Nema), Mohammed Kanar. « L’un des kamikazes a tenté de pénétrer dans le camp de déplacés internes de Bakassi, mais il a sauté à l’entrée, tuant quatre personnes, a-t-il expliqué. L’autre kamikaze, qui était accompagné de deux personnes, a explosé quelques minutes plus tard près du dépôt d’essence du camp. » Il apparaît que c’est le mode opératoire habituel de Boko Haram.
Le camp de Bakassi accueille des Nigérians qui ont dû quitter leurs foyers en raison des violences. Selon les organisations humanitaires, ce sont près de 1,5 millions de personnes qui sont ainsi regroupées à Maiduguri alors même que la région est un bastion djihadiste.
Les camps de réfugiés sont ainsi fragilisés : Fuyant les violences les populations sont hébergées dans une zone à risques qu’il est difficile de sécuriser.
L’attentat n’est pour le moment pas revendiqué.
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