La campagne de la coalition présidentielle en faveur du oui au referendum portant sur la nouvelle Constitution ivoirienne bat son plein. Alassane Ouattara se veut d’ailleurs plus confiant que jamais, à l’image de Guillaume Soro ou Konan Henri Bédié.
« Le texte permettra de tourner définitivement la page des crises successives de notre pays », tel est le mot d’ordre du chef de l’Etat qui souhaite laisser la parole au peuple afin « qu’une troisième République voit le jour dès le début de l’année prochaine. »
A l’approche du vote souverain acté au samedi 30 octobre, la campagne de l’exécutif (RDR) entame son dernier virage et peaufine son discours sous le signe de la modernité et de l’apaisement.
Un leitmotiv que le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, avait largement appuyé le 11 octobre dernier lors du plébiscite de l’hémicycle en faveur de l’avant-projet de Constitution :
« C’est la stabilité de la Côte d’Ivoire que le président Ouattara recherche », avait-il souligné avant d’affirmer solennellement que le pays n’avait que trop souffert par le passé de l’instabilité politique.
Dimanche, c’était au tour du président du PDCI, Henri Konan Bédié, également fer de lance de la coalition (RHPD), de reprendre le flambeau sur la problématique incombant à cette échéance capitale.
Ce dernier s’est exprimé à cette occasion au stade Houphouët-Boigny d’Abidjan, étape-clé de son parcours sur l’ensemble du territoire ivoirien. Dans un discours mélangeant ferveur et détermination, Bédié a su trouver les mots justes :
« Je vous invite, quel que soit le bord politique auquel vous appartenez, à approuver cette Constitution qui, contrairement à ce que certains peuvent penser est destinée à assurer le bien-être de tous. Allons donc partout dans toute la Côte d’Ivoire, comme un seul homme, pour faire voter cette Constitution qui nous est proposée à une écrasante majorité. Allez partout, et comme à l’accoutumée, ramenez nous un score sans appel qui sera la preuve de votre adhésion totale à la troisième République ! » a-t-il harangué.
Avant de poursuivre sur la question du fonctionnement des institutions : « Nous connaissons nos succès mais aussi nos faiblesses. Nous avons pu interroger nos élus, notamment nos parlementaires, et nous avons pu ainsi dégager ce qui est bon pour le peuple ivoirien afin de lui proposer une Constitution qui rallie la grande majorité des concitoyens. »
La loi au-dessus de tous
Il a également rappelé que le texte apportait un vent de fraîcheur mais surtout une implacabilité au niveau du système électif national, et cela en s’appuyant sur les alinéas 13 et 14 du son Préambule :
Ceux-ci stipulent en effet que doit être « réprouvé tout mode non démocratique d’accession ou de maintien au pouvoir » et « condamné tout changement anticonstitutionnel de gouvernement »; un crime appelé à subir « la rigueur de la loi. »
Pour rappel, le projet prévoit, en plus de la clarification des conditions d’éligibilité d’un candidat à la présidentielle, la création d’un Sénat et d’une Chambre nationale des Rois et Chefs traditionnels, mais également l’instauration d’un poste de vice-président ainsi qu’une extension des compétences du Conseil économique et social avec l’ajout de prérogatives en matières culturelle et environnementale.
Sources : Koaci et le Figaro
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