Dans « Le Monde » le chercheur Abdelkader Kherfouche pousse un coup de gueule après l’attribution du prix Nobel de littérature à Bob Dylan.
Ce n’est pas le talent du poète américain qui est en cause ; mais bien plutôt l’inclinaison du jury à récompenser la littérature occidentale en détournant les yeux de la littérature africaine.
En effectuant un bilan des cent seize années d’honneurs faits à la littérature, Abdelkader Kherfouche fait le constat d’un oubli du continent africain et de ses écrivains. Certes, Wole Soyinka le Nigérian, Naguib Mahfouz, l’Egyptien, Nadine Gordimer et John Maxwell Coetzee les sud-Africains ont été récompensés. Mais la réalité est criante : aucun auteur écrivant dans une langue africaine n’a été reçu à Stockholm par l’académie Nobel.
Cette année encore, le Kényan Ngugi wa Thiong’o était pressenti. Une fois encore ce génie littéraire s’est vu ravir l’attribution.
On comprend que Abdelkader Kherfouche s’émeuve et cherche des raisons de l’ignorance, de la marginalisation du continent africain par l’académie suédoise.Marginalisation, oubli, report, … des mots pour ne pas dire le seul qui vaille : eurocentrisme.
D’ailleurs Horace Engdahl, le secrétaire perpétuel de l’académie suédoise de 1999 à 2009, affirma à l’agence Associated Press en 2008 : « L’Europe est toujours le centre de la littérature mondiale. ».
Abdelkader Kherfouche l’affirme « Cet eurocentrisme assumé résonne comme le déni du génie littéraire de tout un continent, l’Afrique. »
A lire dans Le Monde
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