Après cinq jours de grève opérés par les syndicats majoritaires maliens de la fonction hospitalière, le mouvement est de nouveau reconduit ce vendredi à une date ultérieure, faute d’accord trouvé avec le gouvernement.
Cette paralysie trouve sa source dans de nombreuses revendications restant lettre morte auprès des autorités locales. Les représentants sociaux dénoncent dès lors un manque de moyens évident, mais également une inégalité salariale à tous les étages ou encore l’insalubrité et l’insuffisance du matériel médical.
C’est le cas de Mamady Kané, radiologue à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, qui se refuse à exercer plus longtemps dans de telles conditions :
« Les produits anesthésiques manquent dans certaines de nos structures. Mais ce n’est pas tout, en 2015, ma table de scanner est restée en panne pendant neuf mois en raison d’une maintenance. Quand on connaît l’importance d’avoir des scanners dans le diagnostic de certaines affections, il est très décevant d’en arriver à de telles extrémités », s’insurge-t-il.
La problématique pécuniaire demeure parallèlement palpable puisque les travailleurs réclament également une augmentation substantielle de la prime liée aux fonctions spéciales, ajoute le Secrétaire général du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la famille :
« Là où certaines catégories professionnelles bénéficient de 250 000 francs CFA pour cette prime, les agents de la santé ne touchent que 25 000 francs, alors que nous manquons souvent du minimum nécessaire permettant l’exécution normale de nos tâches. »
Vers une grève illimitée dans le temps ?
Il est donc souhaitable qu’un accord soit trouvé dans les plus brefs délais car le seul service minimum assuré par les hôpitaux, que ce soit au sein de la branche urgence, gynécologique ou pédiatrique, trouvera très vite ses limites.
Malheureusement, la situation est plus au statu quo actuellement, conclut avec dépit, Fodé Sinayogo, membre du comité syndical de l’hôpital du Point G :
« Pour le moment nous sommes à la Bourse du travail et on attend toujours la partie gouvernementale. Mais on ne nous a pas appelé. Les négociations sont donc au point mort depuis jeudi. »
Sources : BBC Afrique, RFI et Mali Actu
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