Celou Dalein Diallo (UFDG), le leader de l’opposition guinéenne, a affiché sa satisfaction quant aux accords trouvés mercredi avec le parti présidentiel (RPG) d’Alpha Condé.
Les négociations avaient tourné autour de plusieurs axes majeurs à l’image des modalités d’organisation des prochaines élections locales et communales, de la situation des civils arrêtés lors des manifestations, de l’instauration d’une Haute Cour de Justice, ou encore de la mise en place d’un organe de suivi des futurs accords.
C.Diallo estime en conséquence que « des progrès importants ont été obtenus lors de ce dialogue » mettant en exergue la problématique épineuse de l’élaboration du fichier électoral qui sera désormais auditée par un cabinet international impartial.
« Nous avons donné des échéances. Il faut que le cahier de charge soit rédigé avant le 30 novembre par un comité paritaire comprenant l’opposition et la mouvance. Ensuite le cabinet retenu devra déposer son rapport avant le 31 mai 2017 », renchérit l’ex-Premier ministre.
En ce qui concerne la nomination des représentants des quartiers et districts de la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante), des avancées notoires ont également échu car ces derniers « seront désormais nommés par un scrutin à la proportionnelle indirecte. »
Un accord partiellement ambigu
Pour autant, la Société civile guinéenne, qui a pris part au dialogue en tant qu’observatrice, a relevé certaines ambiguïtés sur ce point en arguant que le consensus « viole systématiquement l’article 109 du Code électoral disposant qu’aucun candidat ou liste de candidats ne doit faire campagne sous le couvert d’un parti politique ou de toute organisation gouvernementale ou non gouvernementale. »
En conséquence, elle considère « qu’il prive les citoyens de leur droit d’éligibilité », les empêchant de surcroit de participer au processus de développement local. Elle préconise donc la mise en place d’une CENI plus technique dont le mandat, la composition et les attributions seraient totalement clarifiés.
Quoi qu’il en soit, rien ne laisser présager une issue aussi heureuse sur ces dossiers, admet parallèlement le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla. Et pour cause, il s’agissait de la cinquième concertation de ce genre entre l’Etat et l’UFDG. Jusqu’à présent, les tractations n’avaient rien donné de sérieux.
Mais pour l’intéressé, « l’accord a été conduit avec impartialité et professionnalisme par le ministre de l’Administration du territoire, Bouréma Condé » qui suppléait lors de cette session, Cheick Sako, son homologue à la Justice.
Sources : Africaguinee et Aminata
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