Les députés burundais se sont prononcés en faveur du projet de loi marquant la scission entre l’Etat et la Cour pénale internationale (CPI).
Une semaine avant, l’exécutif avait annoncé qu’il se retirerait du Traité de Rome, l’acte fondateur de la CPI, et cela en raison de l’ouverture d’une enquête par l’ONU portant sur les violations des Droits de l’homme commises dans le pays depuis avril 2015.
Douze membres du régime sont ainsi ciblés par les Nations unies dont le général Alain-Guillaume Bunyoni, numéro deux du gouvernement.
Au mois d’avril dernier, la procureure de la Cour, Fatou Bensouda, avait également signifié aux autorités burundaises l’ouverture d’un examen préliminaire portant sur « des rapports faisant état de meurtres, d’emprisonnements, de torture, de viols et autres formes de violence sexuelle » perpétrés sur le territoire.
Une véritable fuite en avant
Cette décision de l’hémicycle vise donc officiellement à sanctionner le bureau du Haut-commissaire de l’ONU en charge des Droits de l’homme, accusé d’être à l’origine des investigation désormais menées par l’Organisation. La rupture entre l’Etat et la délégation est dès lors définitivement consommée.
Bujumbura, qui maintient des liens étroits avec Moscou, est par ailleurs prêt à engager un bras de fer certain avec la communauté internationale.
Pour rappel, les heurts ont éclaté localement il y a un an et demi suite au vœu du président sortant, Pierre Nkurunziza, de briguer un troisième mandat.
La crise prospère depuis de milles feux comme le soulignent les derniers chiffres des ONG attestant de la mort de plus de 500 personnes ainsi qu’environ 200 000 déplacés.
Sources : Jeune Afrique et BBC Afrique
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