La police secrète nigériane a lancé samedi une vaste opération anti-corruption au cours de laquelle sept juges, soupçonnés de brasser illégalement une forte somme d’argent dans le cadre de pots-de-vin, ont été arrêtés. Huit autres restent dans la ligne mire des enquêteurs.
Les autorités fédérales ont indiqué que « les descentes aux domiciles de ces magistrats à travers tout le pays étaient basées sur des allégations de corruption et de fautes professionnelles. »
Le communiqué précise dans la foulée que « les fouilles ont permis de découvrir une fortune en liquide (800 000 $), en devises multiples, locales et internationales, ainsi que des biens immobiliers d’une valeur de plusieurs millions de nairas et des documents compromettants pour ces juges. »
Avant de conclure laconiquement : « Quatre à cinq juges étaient ici avec nous et ont rédigé des déclarations écrites. »
Du côté du barreau nigérian, les courroux sont nombreux puisque ses représentants dénoncent ni plus ni moins « des raids dont le style rappelle la Gestapo avec des méthodes sapant clairement l’Etat de droit, l’autorité, l’intégrité et l’indépendance du pouvoir judiciaire », à l’image d’Abubakar Mahmoud, très remonté : « Je tiens à souligner que nous ne sommes pas dans un régime militaire », s’insurge-t-il.
Pour rappel, Muhammadu Buhari, élu en 2015 à la tête du pays, est à l’origine de cette vaste campagne « de chasse aux sorcières » au sein de l’organe judiciaire. L’opposition l’accuse toutefois d’orienter les investigations uniquement sur les proches de l’ancien gouvernement afin de les museler.
Source : La Libre
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