Alors que le kilo de cacao était vendu 725 Francs CFA par le producteur ivoirien il y a cinq ans, le prix est actuellement fixé à 1100 Francs CFA par les autorités, preuve que la hausse du cours de la matière première améliore corrélativement leur niveau de vie.
« Cette envolée est due à l’amélioration continue des cours mondiaux du cacao et au système de vente que nous avons mis en place, qui étale les ventes dans le temps », souligne le directeur général adjoint du Conseil du café-cacao, Édouard N’Guessan.
Une nouvelle qui n’a pas manqué de créer une vague d’émoi auprès des représentants des coopératives de producteurs nationaux. Et pour cause, si l’augmentation du kilo a augmenté substantiellement depuis 2011, cette dernière a notamment progressé de 10% par rapport au cru 2015.
« La situation s’est nettement améliorée pour les planteurs depuis 2012. Nous pouvons désormais sécuriser nos revenus », confirme George Tano, président d’une coopérative à Soubré (Sud-Ouest).
Avant d’ajouter qu’il lui a été possible de « construire une maternelle, six classes, et d’acheter des camions pour la collecte et le transport des fèves jusqu’aux lieux de transformation. »
Le sentiment est également le même pour Antoine Kouadio, producteur dans la région d’Abengourou (Est) : « Les jeunes vont revoir leur position par rapport au travail de la brousse. Ils voient que le cacao nourrit son homme », atteste-t-il.
Le Cacao, fer-de-lance de la politique économique locale
Cette embellie participe donc pleinement au plan de relance économique poursuivi par Alassane Ouattara, qui a fait du cacao un objectif prioritaire pesant 15% du PIB ivoirien selon les donnés de la Banque mondiale.
Le pays s’affirme dès lors comme le producteur numéro à l’échelle de la planète, et cela le chef de l’exécutif l’a bien compris puisque les planteurs locaux en tirent également profit, stimulant ainsi un rapport gagnant-gagnant.
Ce dernier a indiqué qu’il continuerait les efforts en ce sens en visant un objectif de transformation des fèves en chocolat sur le territoire à hauteur de 50% d’ici 2020 (contre 33 aujourd’hui) afin de générer une plus-value encore plus efficiente.
Sources : RFI et Le Monde
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