Le président béninois s’est exprimé dans le cadre d’une tribune publiée vendredi par Jeune Afrique sur les raisons qui ont poussé l’Etat à investir davantage dans le domaine de la santé.
« Les preuves s’accumulent pour démontrer que les investissements en matière de santé peuvent fortement consolider la croissance économique en jetant des bases solides, en ouvrant de nouvelles perspectives pour les individus et en améliorant leur bien-être. »
Patrice Talon s’appuie ici sur son expérience de chef d’entreprise, mais pas uniquement, puisqu’il fait également référence à l’appel lancé en 2015 par 265 économistes (de 44 pays) destiné à pousser les décideurs politiques internationaux à accorder une intention toute particulière « à la couverture sanitaire universelle, considérée comme un fondement essentiel du développement. »
Mais ce n’est pas tout, le chef de l’exécutif béninois avoue parallèlement avoir été très sensible aux travaux de la revue médicale The Lancet. La publication a en effet établi en 2013 « que dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, 24 % de la croissance totale des revenus entre 2000 et 2011 sont imputables aux améliorations dans le domaine de la santé. »
Il cite ainsi les perspectives d’éradication du sida, du paludisme ou encore de la tuberculose respectivement « équivalentes à la production économique annuelle du continent, soit 800 milliards de dollars US, voire nettement plus. »
Avant de se faire écho de cette lutte : « Il incombe à toutes les nations, quel que soit leur niveau de revenu ou de développement, d’assumer la part qui leur revient des investissements consentis pour supprimer ces maladies de la liste des menaces pesant sur la santé publique. Non seulement est-ce juste, mais cela relève également de notre propre intérêt. »
Et de conclure, pragmatique : « Rien qu’au Bénin, notre partenariat avec le Fonds mondial a fourni un traitement antirétroviral contre le VIH à 26 000 personnes, soigné 22 400 personnes de la tuberculose et distribué 6 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide destinées à protéger des familles du paludisme (…) Outre un investissement direct dans le Fonds mondial, nous engageons également des ressources nationales considérables en ce sens. Ainsi, depuis 2012, le Bénin a alloué 36 millions d’euros à la riposte à ces maladies dans le cadre de sa contribution financière nationale. »
Source : Jeune Afrique
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