Pascal Abinan, le ministre ivoirien de la Fonction publique a annoncé aujourd’hui que les syndicats d’enseignants les plus importants du pays avaient approuvé jeudi 29 septembre l’instauration des cours au primaire le mercredi matin.
Ce dernier s’est félicité de la sagesse de chacune des parties, les citant une à une (SYNNEP-CI, FESEFCI, FIRECI et CIACI) : « Cette décision du chef d’Etat devait s’appliquer et les syndicats les plus significatifs se sont montrés responsables » au regard « de l’avenir des enfants de Côte d’Ivoire. »
Il a notamment invité « les autres camarades syndicalistes à adhérer à la mesure » et à se rendre à l’école le mercredi matin.
Toutefois, un syndicat et pas des moindres manque encore à l’appel, il s’agit du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) qui ne veut pas entendre parler de cette réforme :
« J’ai pensé qu’après avoir reçu et discuté avec le MIDD les choses allaient rentrer dans l’ordre, mais je constate que les déclarations dans la presse (de son président Mesmin Comoé) vont à l’encontre de cette mesure », a-t-il regretté par la suite.
Des inégalités sociales à combler
La ministre de l’Éducation nationale, Kandia Camara, était pourtant récemment montée au créneau pour fédérer autour de l’arrêté ministériel :
« Cette protestation n’a rien de pédagogique (…) Les enseignants qui s’agitent en réaction à la réforme instituant les cours le mercredi matin au primaire à compter de l’année scolaire 2016-2017, le font dans leur propre intérêt. »
Avant de poursuivre, véhémente : « Le problème est que divers instituteurs préfèrent leurs emplois du temps d’avant et la perspective pour certains de dispenser des cours de rattrapage rémunérés. »
Et de conclure : « Il faut savoir que dans la très grande majorité des pays, le programme scolaire s’étend sur cinq jours. Nous avons voulu revenir à ce régime pour leur donner un temps plus long d’apprentissage. »
Pour rappel, l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire et son président Claude Kadio Aka, avaient également surligné l’intérêt primordial d’un enseignement le mercredi matin au primaire :
« Nous ne souhaitons pas assister à une scolarité à deux vitesses entre bons élèves et élèves en difficulté contraints de suivre des cours de rattrapage souvent payants. Cette décision comblera donc ce déséquilibre social. »
Sources : Connection Ivoirienne et RFI
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