Les journaux privés mauritaniens se sont mis en grève mercredi 28 septembre pour alerter l’opinion publique sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés quotidiennement. La suspension par Nouakchott de la publicité des services de l’Etat en est l’amer exemple.
« Le mot d’ordre a été bien suivi par les quinze journaux, huit quotidiens et sept hebdomadaires qui devaient paraître mercredi« , a martelé El-Heiba Ould Cheikh Sidaty, l’un des principaux meneurs de la fronde et accessoirement directeur du journal privé Al-Akhbar.
Cette initiative contrastait d’ailleurs avec les deux quotidiens publics, Chaab et Horizon, qui étaient présents dans les kiosques locaux hier.
Pour l’intéressé, le constat est malheureusement implacable. La presse privée mauritanienne « se meurt à petit feu » en s’embourbant « dans une situation chronique » stigmatisée par le bon vouloir du gouvernement.
Et pour cause, les autorités joueraient régulièrement sur la corde sensible au détriment de ce type de publication, à l’image du dernier incident en date.
Une circulaire étatique adressée au début de l’année aux administrations publiques leur interdit en effet de commercialiser toute annonce de presse tant que le projet de loi régissant la publicité dans les médias n’aura pas été entériné par le parlement.
Les frondeurs condamnent ainsi une mesure unilatérale prise par Nouakchott en dépit de toute concertation d’usage avec les acteurs clés de ce dossier qui sont déjà soumis à de lourdes charges et à une baisse progressive des abonnements.
Ces derniers persistent et signent dans la foulée en regrettant que « le Fonds d’appui à la presse », estimé à 200 millions d’ouguiyas, favorise l’imprimerie nationale à hauteur d’un tiers au titre de « l‘assistance à l’impression des journaux de la presse nationale… »
Source : L’Express
Laisser un commentaire
Notice: Undefined index: stream in /var/www/virtual/tribuneouest.com/htdocs/wp-content/plugins/like-box/includes/widget.php on line 32