Le président ghanéen, John Mahama (NDC), a défendu samedi 17 septembre son bilan économique, pourtant très critiqué, tout en lançant les contours de sa campagne en vue d’une réélection à la tête du pays au mois de décembre.
Alors que le Ghana a connu en 2015 sa plus faible croissance depuis 10 ans (moins de 4%), J.Mahama a préféré botter en touche lors de son dernier meeting où ses partisans étaient venus en masse. Ce dernier a donc axé son discours sur l’avenir qu’il juge prometteur sur le plan économique :
« Le déficit budgétaire du Ghana devrait connaître un repli à 4,9% du PIB cette année, contre une projection initiale de 5,3%. Le PIB devrait également croître de plus de 8% l’année prochaine, comparativement à une hausse attendue de 4,1%, cette année », a-t-il annoncé en grande pompe.
Malgré tout, le dirigeant ne peut occulter les dérives financières qui ont récemment accompagné le pays, autrefois loué pour sa croissance exponentielle.
La chute du prix des matières premières a certes sévèrement affaibli les forces vives locales, à savoir l’exportation de cacao, de pétrole ou de l’or, mais la gestion de la dette publique, quelque peu excessive, reste le point noir de ses quatre années au sommet de l’Etat.
L’intéressé s’est en effet tourné vers le FMI en 2013 pour ponctionner la dette d’Accra, très élevée, en recourant à un prêt de 918 millions de dollars destiné à retrouver une stabilité budgétaire, couplée à une maîtrise de sa devise, le Cedi, qui peine à s’apprécier.
Mais J.Mahama a parallèlement eu recours à plusieurs eurobonds (une obligation libellée dans une monnaie différente de celle de la nation émettrice) pour y parvenir, « dont le dernier en date s’élève à 750 millions $ », indique l’Agence Ecofin.
Cette situation pourrait dès lors s’avérer inconfortable à moyen ou long terme si les taux d’intérêt des marchés monétaires progressaient dangereusement.
Le président s’est toutefois voulu pragmatique sur ce dossier en attestant qu’il était « nécessaire de prendre des mesures énergiques et monétaires pour remettre l’économie sur une voie plus stable », avant de promettre « de meilleures possibilités d’emploi au cours des quatre prochaines années. »
Pour rappel, le scrutin présidentiel, acté au 7 décembre, opposera le leader du Congrès démocratique national (NDC) à Nana Akufo-Addo, chef de file du Nouveau parti patriotique (NPP).
Sources : Agence Ecofin, TV5 Monde et Afrik 7
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