Alors qu’un train de marchandises reliant la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso s’est écroulé mardi 6 septembre sur le pont du fleuve Nzi à Dimbokro (250 km d’Abidjan), la Sitarail, qui exploite la ligne, a annoncé que le trafic entre les deux pays serait interrompu pendant 15 jours.
« Le pont s’est plié au passage du train. Les deux locomotives et les wagons ne sont pas tombés dans l’eau mais la ligne est coupée. »
Si cet accident n’a finalement pas été meurtrier, ce dernier n’en demeure pas moins spectaculaire, à l’image des dégâts, exponentiels. L’édifice centenaire (construit en 1910) s’est en effet partiellement affaissé sous le poids des wagons et nécessiterait cinq années de travaux ainsi qu’un budget de 262 milliards de francs Cfa pour retrouver ses lettres de noblesses.
Ce délai reste bien sûr utopique, tant la liaison entre les deux capitales s’affirme quotidiennement comme un axe vital. Quant au timing, il tombe vraiment mal en raison de sa proximité calendaire avec la fête de la Tabaski qui aura lieu le 12 septembre en Côte d’Ivoire et au Burkina.
Adama Sawadogo, qui se préparait à transférer son bétail à Abidjan, ne mâchait d’ailleurs pas ses mots auprès de RFI : « On ne peut pas dire qu’on va s’en sortir parce qu’on comptait sur ça pour rentrer en Côte d’Ivoire et puis faire notre travail. S’il y avait le train, je pouvais partir avec cent bêtes et puis en laisser soixante ici. »
Comme bon nombre d’éleveurs dans le même cas, Adama devrait donc privilégier la voie routière, comme l’explique le Secrétaire général du syndicat des commerçants burkinabè, Roch Donatien Nagalo : « Pour le moment, on pourra certainement utiliser les camions, mais c’est plus risqué que le train. Donc ce côté-là, je crois qu’ils vont l’utiliser en attendant que les rails soient réparés. »
Ces déclarations dénotent toutefois avec la communication de la Sitarail qui se veut apaisante et confiante dans l’issue de ce dossier : « Des moyens importants sont mis en œuvre pour la reconstitution de la plateforme ferroviaire, le rétablissement de la voie ferrée et la reprise des circulations ferroviaires, d’ici une quinzaine de jours. »
Mais également pragmatique, loin des préoccupations des commerçants concernés : « On est en voie unique et avec cet accident on ne peut pas mener d’activités ferroviaires. C’est l’arrêt total entre Abidjan et Ouagadougou pour le temps des travaux. »
Sources : Côte d’Ivoire News, Le Figaro, RFI
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