Le président sortant, Ali Bongo, a été réélu mercredi 31 août à la tête du Gabon pour un nouveau septennat en récoltant 49,8% des voix. Son opposant et ancien beau-frère, Jean Ping dénonce de son côté « une fraude massive. »
Après moult rebondissements, le fils d’Omar Bongo, qui a dirigé le pays durant 42 ans, a finalement été officiellement conforté dans ses fonctions par le ministre de l’Intérieur.
Si la commission électorale (Cénap) a conclu à une victoire d’Ali Bongo ave 5 594 voix de plus que son principal rival (48,23%), l’équipe de Jean Ping conteste ce décompte après avoir eu accès aux procès-verbaux récoltés dans les bureaux de votes locaux.
Cette dernière évoque dès lors une victoire implacable de son champion à hauteur de 58% des suffrages contre 38 pour A.Bongo.
Il n’en fallait pas plus pour que la polémique enfle après les propos tenus par le porte-parole de J.Ping, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, suite à la confirmation des résultats :
« La Cénap est inféodée au pouvoir car trois de ses membres ont été achetés par les autorités. Nous n’avons donc pas confiance dans ce processus électoral », fustige-t-il.
Avant de conclure que « les Gabonais n’accepteront jamais ces chiffres », en s’appuyant sur le PV de la province Haut-Ogooué, qui atteste de 95,46% des voix en faveur d’A.Bongo qui, rappelons-le, appartient à l’ethnie locale Téké.
Malheureusement, les résultats avancés par les deux camps ne pourront jamais être vérifiés de façon transparente, puisque la mission de l’Union européenne (60 observateurs), chargée de veiller au bon déroulement du scrutin, n’a pas pu assister à la séance finale des travaux de la Commission électorale, indique Libération.
Si un dernier recours demeure encore possible devant la Cour constitutionnelle, sa finalité semble jouée d’avance, regrette Eric Moutet, l’avocat de J.Ping. Celui-ci s’appuie en effet sur la demande déposée récemment par l’opposition qui contestait la candidature d’A.Bongo, arguant qu’il n’était pas né Gabonais :
« La gestion de l’affaire de l’état civil d’Ali a été surréaliste. Le recours a été balayé. Je crains donc la manière dont sera traité le contentieux électoral » regrette-t-il, alors que la plus haute juridiction du pays dispose de quinze jours pour rendre sa décision.
E.Moutet a par ailleurs affirmé que les pressions internationales seraient le seul et unique moyen susceptible de faire pencher la balance auprès de la Cénap.
Source : Libération
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