Après 52 années de conflit meurtrier, le gouvernement colombien et la guérilla marxiste ont trouvé un accord de paix historique, mercredi 24 août, à La Havane. Le texte sera soumis à référendum le 2 octobre prochain.
Entre soulagement et polémique, la Colombie est sur le point de clore l’un des chapitres les plus noirs de son histoire. En atteste le communiqué triomphant des deux parties qui ont indiqué « être parvenues à un accord final, intégral et définitif de sortie de crise », et cela sur l’ensemble des points de la discorde.
Ainsi, le cessez-le-feu acté le 23 juin sera placé sous le contrôle tripartite du gouvernement de Juan Manuel Santos, des Farc menés par Timoleon Jimenez et enfin de l’ONU qui a chapeauté les négociations depuis plus de deux ans dans la capitale cubaine.
Cette désescalade de la violence présente, en outre, une organisation minutieuse puisque les combattants rebelles (7000 hommes) sont invités dans un délai de six mois à rejoindre 23 zones de démobilisation et à déposer leurs armes et munitions auprès de la mission des Nation Unies.
Une fois cette étape franchie, la formation pourra créer son propre parti politique tout en profitant de cinq sièges de députés et sénateurs assurés lors de deux législatures consécutives.
Cette avancée sans précédent dans l’histoire colombienne a notamment été possible par la réforme agraire négociée en 2013 qui favorise une meilleure répartition des terres pour la population locale. Cette dernière avait en effet toujours contesté une certaine injustice en la matière.
Cette mesure permettra également aux autorités de lutter plus efficacement contre le narcotrafic, puisque les paysans recevront des sources de revenus alternatives pour abandonner la culture de la coca.
Toutefois, le chapitre pénal semble avoir été quelque peu « expédié » par le texte puisque des peines aménagées sont prévues pour « les membres de la guérilla et les agents de l’État responsables des crimes les plus graves, comme les meurtres, les enlèvements, les viols, les déplacements forcés ou le recrutement de mineurs », créant par la même occasion un certain malaise social.
Parallèlement, une vague d’amnistie sera mise en place pour les auteurs d’actes « moins répréhensibles » durant le conflit, qui rappelons-le est responsable de la mort de 260 000 personnes et de la disparition de 45 000 hommes et femmes…
Source : La Croix
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