Malgré les vastes campagnes de sensibilisation menées contre l’excision, cette pratique perdure massivement sur le continent africain qui truste les dix premières places des nations les plus coutumières du fait. Cela s’est encore vérifié le 14 août dernier avec le décès d’une fillette dans des conditions sordides en Guinée.
Et pour cause, ce pays est le triste dauphin de ce classement avec 97% de femmes excisées selon une étude démographique réalisée en 2012, indique le site guineenews.
Une tendance qui a encore récemment ôté la vie d’une jeune fille à Makpozou, en Guinée forestière, s’insurge dans un communiqué Sanaba Kaba, la ministre guinéenne de l’Action sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance.
Ouest France précise que le drame s’est déroulé dans un camp dédié à cette méthode barbare. Pourtant, les autorités locales avait lancé au début du mois d’août « une vaste campagne d’éducation de sensibilisation et d’information auprès des communautés dénommées vacances scolaires sans excision », renchérit l’intéressée.
Mais il est sans doute encore trop tôt pour que des résultats probants soient constatés à ce niveau. Malgré tout, les périodes de vacances n’ont pas été ciblées au hasard par le gouvernement local puisque ces dernières sont généralement « les plus fastes » en la matière.
Pire, seules 31% des excisions seraient pratiquées par un professionnel de santé dont la majorité reste des sages femmes. D’où des risques sanitaires très importants que l’Etat ne peut décemment plus ignorer.
Une donnée que le Premier ministre, Mamady Youla, avait parfaitement pris en compte lors du lancement de la campagne : « Il serait mieux de voir reculer cette pratique sur le terrain (….) J’en appelle donc aux autorités politiques et administratives, au personnel de la santé, aux leaders communautaires et religieux, aux organisations de la société civile à soutenir le processus d’abandon de l’excision. »
Pour rappel, près de deux cent millions de femmes souffriraient de mutilations sexuelles à l’échelle mondiale. Selon un récent rapport de l’Unicef, la moitié est regroupée en Égypte, en Éthiopie et en Indonésie alors que les filles de moins de 14 ans demeurent le contingent le plus touché avec 44 millions de victimes.
D’autre part, dans les pays où la pratique est la plus répandue, « la majorité des victimes ont été excisées avant l’âge de 5 ans », conclut l’étude, qui rappelle néanmoins « que plus de 15 000 communautés ont renoncé aux mutilations génitales depuis 2008. »
Des efforts efficients, donc, auxquels participent massivement le Kenya, l’Ouganda, la Guinée-Bissau, le Nigeria ou encore la Gambie qui ont prohibé pénalement l’excision.
Sources : Ouest France et Guinée News
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