Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Burkina Faso : le commerce de la viande d’âne désormais lourdement règlementé

Alors que la demande asiatique de viande d’âne explose et menace la survie de l’espèce localement, les autorités  burkinabè ont décidé de durcir de façon drastique la réglementation d’abattage de ces animaux, relaie le site La Croix.

C’est du moins ce qu’a annoncé Adama Maïga, directeur de la santé publique vétérinaire et de la législation : « Le gouvernement a adopté le 3 août un décret réglementant l’abattage et interdisant l’exportation des ânes et de leurs produits », a-t-il indiqué, avant de préciser que « tout abattage se ferait désormais dans un abattoir reconnu officiellement. »

Ce dernier a également spécifié que le transport à l’intérieur du pays de la viande ou tout produit issu de l’abattage d’ânes, de chevaux et de chameaux, était de surcroît prohibé.

Et pour cause, la viande d’âne est très prisée en Asie, notamment en Chine dans les provinces du Hunan ou du Henan. Celle-ci possèderait notamment des vertus aphrodisiaques. Mais ce n’est pas tout, sa peau est aussi particulièrement recherchée par les praticiens de la médecine traditionnelle chinoise.

Fatalement, la cadence d’abattage des ânes burkinabè ne suffit plus à combler cette demande exponentielle, entraînant logiquement une surexploitation de l’espèce, explique A. Maïga, données à l’appui :

« Les exportations vers la Chine essentiellement sont passées de 1 000 peaux au premier trimestre 2015 à plus de 18 000 au quatrième trimestre », fustige-t-il avant d’évoquer le triste chiffre de 64 951 peaux d’ânes exportées lors des six premiers mois de l’année 2016.

Concrètement, le but du décret étatique est d’empêcher coûte que coûte l’éradication d’une espèce estimée à 1 370 000 têtes au Burkina Faso, et qui pourrait disparaître d’ici cinq ans en raison de la prolifération d’abattoirs clandestins sur le territoire.

En effet, sa reproduction est très longue en raison d’une gestation allant de « 350 à 405 jours, si l’animal met bas », sachant que les naissances sont espacées au minimum de deux ans…

Source : La Croix

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