L’Union africaine est sur le chemin de l’intégration économique et commerciale du Continent. Le sommet extraordinaire à Kigali a ainsi vu 44 pays africains signer le Traité sur la Zone de libre-échange continental (ZLEC).
Après la signature de 44 pays, la question de la mise en œuvre du marché commun inter-africain se pose. Onze pays n’ont pas encore signé, dont le Nigéria qui a fait savoir que le pays n’entrerai pas dans l’accord.
Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’UA décrit ce sommet comme un départ «historique» en marche vers l’intégration économique et commerciale. «Ce jour est historique. Après Addis-Abeba en 1963, Abuja en 1991, Durban en 2002, Kigali marque une nouvelle étape dans notre marche vers plus d’intégration. Nous avons plus de quarante pays qui ont accepté de signer l’accord sur la zone de libre-échange, nous pouvons être fiers du travail accompli» a ainsi déclaré Moussa Faki Mahamat. Et de marquer ainsi sa satisfaction, après un processus difficile, ayant commencé en 2012. La rédaction final du texte définitif instituant la ZLEC, projet phare de l’Agenda 2063 de l’UA, a nécessité deux ans de consultations sous la supervision de Mahamadou Issoufou, le président du Niger.
Il s’agit dorénavant d’observer combien prendra de temps la mise en vigueur de cette zone. Ainsi il faut planifier la levée progressive des droits de douane sur 90% des produits pour dynamiser le commerce intra-africain qui ne représente que 16% des échanges des pays du Continent. L’instauration de la ZLEC d’ici à 2022, devrait permettre au commerce entre pays africains d’augmenter de 60% ; ce qui montre une croissance de 35 milliards de dollars de plus.
Si les observateurs louent le succès du sommet, n’en oublions pas pour autant la défection et la réticence de pays protectionnistes. Citons, sans pour autant que la liste officielle soit connue : l’Érythrée, le Burundi, la Namibie et la Sierra Leone. L’entré en vigueur de la ZLEC est attendue pour «janvier 2019».
Source : La Tribune Afrique