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Education : Dominique Nouvian Ouattara, source d'inspiration pour les pays africains Education : Dominique Nouvian Ouattara, source d'inspiration pour les pays africains
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Education : Dominique Nouvian Ouattara inspire l’Afrique
Dominique Nouvian Dominique Ouattara

Avec 18 millions d’enfants non scolarisés, le continent africain ne fait pas partie des bons élèves en matière d’éducation. Mais la donne pourrait bientôt changer. En effet, à l’image de la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Nouvian Ouattara, récemment félicitée par François Hollande pour ses actions, ils sont de plus en plus nombreux à s’engager en faveur de l’éducation sur le continent. C’est notamment le cas au Kenya, où plusieurs start-up multiplient les initiatives pour « remédier aux lacunes du système éducatif du pays ». 

L’éducation dans le monde, une problématique toujours d’actualité

Parcourant les stands de littérature africaine lors du 37e Salon du livre à Paris fin mars, François Hollande eu à cœur de féliciter la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Nouvian Ouattara, pour son programme « Bibliobus » mis en œuvre par sa fondation, Children of Africa. Depuis 2008, huit bus équipés de 3 000 livres en tout genre, d’ordinateurs connectés à internet et d’un vidéoprojecteur, sillonnent les zones rurales et quartiers ivoiriens défavorisés pour promouvoir l’apprentissage de la lecture chez les plus jeunes. « C’est une très belle initiative, a ainsi déclaré le président français à Aïssatou Cissé, responsable du volet éducation de Children of Africa. Je connais cette fondation parce que Madame Ouattara m’en avait déjà parlé. Nous faisons en sorte de multiplier ces expériences. En France aussi, il faut apporter des livres partout où il y a des enfants qui en sont privés. »

Selon une étude de l’Institut statistique de l’Unesco, dans le monde, 263 millions de jeunes âgés de 6 à 17 ans n’étaient pas scolarisés en 2013-2014. Parmi eux, 35 % sont « des enfants en âge primaire » et vivent dans des pays touchés par des conflits, contre 30 % en 1999. Et quant à ceux qui ont la chance d’aller à l’école, la qualité de l’enseignement n’est pas toujours au rendez-vous.

Ainsi, selon le Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2013/2014 de l’Unesco, dans le monde, ce n’est pas moins de 250 millions d’enfants qui n’acquièrent pas les bases en lecture, en écriture et en mathématiques, soit près d’un tiers des écoliers du primaire. Et à elle seule, l’Afrique subsaharienne concentre « 56 % des enfants d’âge primaire non scolarisés dans le monde ».

Un facteur déterminant pour l’avenir

« L’éducation compte ». C’est en tout cas ce qu’affirme l’Unesco dans un de ses rapports du même nom. Selon l’institut, si « l’ensemble des élèves des pays à faibles revenus quittaient l’école avec les compétences de base en lecture, 171 millions de personnes pourraient sortir de la pauvreté », soit un recul de 12 % de la pauvreté au niveau mondial. Et si une année de scolarité supplémentaire permet à un individu d’augmenter ses revenus de 10 % en moyenne, celle-ci contribue également à stimuler l’économie nationale en permettant d’augmenter de 0,37 % le PIB du pays.

Toujours d’après l’Unesco, les bienfaits de l’éducation sur la société ne sont plus à prouver : réduction de la mortalité maternelle et infantile, diminution de la fertilité et des mariages précoces, augmentation des rendements agricoles, amélioration de l’égalité entre les sexes et de la paix dans le monde… Autant d’arguments qui confèrent à l’éducation un caractère prioritaire.

Le Kenya rejoint Dominique Nouvian Ouattara dans son combat

En Afrique, principale victime de l’analphabétisme lié à la déscolarisation, l’éducation retrouve de plus en plus la place qui est la sienne : la jeunesse est « l’avenir du continent », rappelait ainsi le Dr. Najat Maalla M’jid, rapporteur spécial au Conseil national des droits de l’homme, lors d’un discours prononcé à Menton en 2015. Malgré un retard important, certains pays comme la Côte d’Ivoire ou encore le Kenya effectuent des progrès notables en la matière.

Depuis 1998, la première dame ivoirienne multiplie les actions en faveur des femmes et des enfants d’Afrique. Engagée sur de nombreux terrains comme ceux de la santé, de la condition féminine et de la lutte contre le travail des enfants, elle a fait de l’éducation des jeunes ivoiriens une priorité.

Ainsi, outre le programme Bibliobus, qui a déjà profité à près de 200 000 enfants depuis sa création, la fondation Children of Africa a aussi ouvert un établissement à Abidjan, la Case des enfants, qui recueille aujourd’hui une cinquantaine de jeunes en situation difficile pour leur apporter une aide scolaire, sociale et éducative. À la rentrée 2016, les équipes de Children of Africa ont également distribué 12 000 kits scolaires (tenues, cartables et fournitures) d’une valeur de 200 millions de francs CFA (300 000 euros) et procédé à des dons en nature (brouettes, pâtes alimentaires, jeux éducatifs, etc.) et en espèces d’un montant de 56,1 millions de FCFA (86 000 euros).

A l’image de la Côte d’Ivoire et de sa Première dame, Dominique Nouvian Ouattara, c’est aujourd’hui au tour des start-up kenyanes de se mobiliser en faveur de l’éducation. En effet, ces dernières multiplient les initiatives pour « remédier aux lacunes du système éducatif du pays ». Et l’enjeu n’est pas des moindres : en 2016, 113 écoles secondaires accueillant des élèves âgés de 13 à 20 ans ont été partiellement détruites par des incendies volontaires en l’espace de 3 mois.

Ces tristes événements ont mis en lumière les faiblesses du système éducatif du pays : « Au Kenya, seule l’école primaire est gratuite, les classes sont surchargées avec 50 élèves en moyenne pour un professeur. Il n’y a pas d’accompagnement individuel et seulement 20 % des étudiants dépassent le secondaire » rappelle Michelle Wangari, chargée des opérations à Eneza Education, une start-up qui offre aux élèves kényans âgés de 10 ans à 18 ans un service d’accompagnement scolaire personnalisé fonctionnant entièrement par SMS.

La start-up, fondée en 2012 par un professeur américain et un jeune développeur basé à Nairobi, revendique déjà plus de 1,7 million d’utilisateurs dans le pays. « Nos élèves passent en moyenne deux heures sur Eneza, deux ou trois jours par semaine. On a aussi quelques utilisateurs qui l’utilisent quatre heures et demie par jour ! » s’enthousiasme Michelle Wangari.

En plus d’Eneza Education, une autre application a vu le jour au Kenya : Enewa. Disponible sur ordinateur et tablette, Enewa met à disposition des étudiants 15 000 questions posées aux examens du KCSE (équivalent du baccalauréat) entre 2000 et 2014, triées par difficulté et matières. « L’élève peut piocher des questions adaptées à son niveau. Ça permet d’être plus efficace pour ne pas tout apprendre par cœur », explique son cofondateur, Mike Kiprorir.

Si les problèmes de scolarisation en Afrique sont toujours d’actualité, certaines initiatives comme les bibliobus en Côte d’Ivoire ou l’accompagnement personnalisé au Kenya permettent de lutter efficacement pour une meilleure éducation sur le continent. Par ailleurs, les répercussions positives de ces actions sur la croissance économique du pays ne manqueront sûrement pas d’inspirer d’autres nations d’Afrique et du monde.

 

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